Poisson d’avril !
Poisson d’avril !
On ne mentionnera pas ici toutes les farces qui ont émaillé la vie de l’Institution ce vendredi… Pourtant, certaines vaudraient le coup d’être narrées… tant elles faisaient preuve d’une imagination vraiment débordante ! Nous nous contenterons de donner quelques informations sur l’histoire de cette tradition (pas seulement française)…
Un poisson d’avril est une plaisanterie, voire un canular, que l’on fait le 1er avril à ses connaissances ou à ses amis. Il est aussi de coutume de faire des canulars dans les médias, aussi bien presse écrite, radio, télévision que sur Internet.
Pour les enfants, il consiste à accrocher un poisson de papier dans le dos de personnes dont on veut se gausser. « Poisson d’avril ! » est aussi l’exclamation que l’on pousse une fois qu’une des plaisanteries est découverte, ou pour avertir la victime du canular que l’histoire qu’on vient de lui raconter est fausse.
Cette tradition trouverait son origine en France, en 1564. La légende veut que jusqu’alors, l’année aurait commencé au 1er avril avec la tradition de s’échanger des cadeaux. Mais le roi de France Charles IX décida, par l’Édit de Roussillon, que l’année débuterait désormais le 1er janvier, marque du rallongement des journées, au lieu de fin mars, arrivée du printemps. Mais en fait, l’année civile n’a jamais débuté un 1er avril.
Si l’origine exacte de l’utilisation des poissons reste obscure (peut-être l’ichthus chrétien), il semble que beaucoup de personnes eurent des difficultés à s’adapter au nouveau calendrier, d’autres n’étaient pas au courant du changement et ils continuèrent à célébrer le 1er avril selon l’ancienne tradition. Pour se moquer d’eux, certains profitèrent de l’occasion pour leur remettre de faux cadeaux et leur jouer des tours. Les cadeaux que l’on s’offrait en avril étaient le plus souvent alimentaires. Cette date étant à la fin du Carême, période de jeûne durant laquelle la consommation de viande est interdite chez les Chrétiens, le poisson était le présent le plus fréquent. Lorsque les blagues se développèrent, l’un des pièges les plus courants était l’offrande de faux poissons. Ainsi naquit le fameux poisson d’avril, le jour des fous, le jour de ceux qui n’acceptent pas la réalité ou la voient autrement.
En France, au début du XXe siècle, on s’envoyait de jolies cartes postales toutes ornées d’un poisson d’avril et richement décorées. Le 1er avril était la fête de l’amour et de l’amitié. Le musée du château de Dieppe conserve une très importante collection de cartes postales sur ce thème.
Cette coutume de faire des plaisanteries s’est répandue dans de nombreux pays, bien que le poisson ne se soit pas toujours exporté en même temps :
les Américains et les Britanniques ont conservé leur April Fool’s Day (certains Écossais parlent aussi de Gowk ou de Cuckoo), les Allemands ont leur Aprilscherz ; en plus de la France, cette coutume existe aussi aux Pays-Bas, en Belgique, au Canada, en Italie, en Pologne, aux États-Unis, en Suisse ou même au Japon ; en Russie aussi il s’appelle le « jour des fous » (den dourakov). En Roumanie il s’agit de la « tromperie/duperie du 1er avril » (păcăleală de 1 aprilie). En Inde, cette fête s’appelle Holi. Elle a lieu généralement en mars ou en avril. Elle dépend du calendrier hindou.
Il existe, aussi en Espagne, une fête comparable, qui tombe cependant le 28 décembre. C’est le Massacre des Innocents ou jour des Saints Innocents (día de los santos inocentes ou día de los inocentes). Croisé avec des rites païens comme la fête des Fous, il est devenu le jour des plaisanteries et des canulars, à la manière du premier avril. C’est un petit personnage de papier que l’on accroche au dos des personnes dont on veut se moquer.
Source des extraits : http://fr.wikipedia.org/wiki/Poisson_d’avril