Avec un peu de retard, voici les photos de l’accueil du groupe de Madrid, le 23 mars dernier. Et, en prime, le discours de M. Eude, à l’occasion de la fête de « despedida » une semaine plus tard…

Chers Amis,

Je crois que je peux utiliser le terme « Amis », à la lumière de ce que nous avons vécu, de part et d’autre des Pyrénées, du 15 au 22 décembre dernier et depuis vendredi dernier, 23 mars, jusqu’à aujourd’hui.

Oui, les échanges linguistiques permettent de progresser dans une autre langue, c’est entendu. Vivre quelques jours dans un autre pays est toujours une prise de conscience qu’une langue vivante n’est pas une matière abstraite et qu’elle sert, ô surprise !, à vivre et à communiquer. Mais bien plus encore, les échanges linguistiques sont une formidable chance pour créer des liens inattendus, par-delà les frontières. Et ces liens ont une vocation naturelle à passer d’un simple contact, d’un accueil de quelques jours, à une amitié durable. C’est le premier vœu que je formule en cette belle soirée de « despedida ».

Le deuxième vœu est que notre collaboration dure. Bien au-delà des Directeurs – et je souhaite saluer avec une reconnaissance toute particulière, sincère et chaleureuse, le Père Alejandro – bien au-delà des Directeurs, disais-je, c’est une aventure qui unit deux établissements, deux traditions, et, comme on dit chez nous, deux « Maisons ». Ce n’est pas un hasard (auquel personnellement je ne crois pas beaucoup) que Saint Michel Archange et le Bienheureux Jean-Paul II se rencontrent… J’y vois, pour ma part, comme un clin d’œil surnaturel.

Le troisième et dernier vœu est que nous puissions avoir notre revanche au football ! Battu sur notre propre terrain (le mot « terrain » est assez inapproprié, j’en conviens… on pourrait plutôt parler, comme lorsque j’étais élève ici, de « caillou plage ») sur un score de 5 à 4 est une forte déception pour l’entraîneur que je suis. Mais, il y a quelques circonstances atténuantes : certes, ici, nous sommes plutôt spécialistes de Rugby ; certes, les promesses que j’avais faites aux joueurs en cas de victoire n’étaient sans doute pas assez motivantes (un Twix par joueur)… Mais, nous ne resterons pas sur cette défaite et je réclame publiquement une revanche et croyez-moi, d’ici là, les élèves de Jean-Paul II vont subir un entraînement intensif ! Foi de Directeur ! En tous cas, un spécial bravo à José Luis et à Raoul qui ont montré un tempérament, sur le terrain, digne de cette grande nation qu’est l’Espagne.

Chers Amis, je souhaite porter un toast à notre premier échange. Sachez que vous serez toujours les bienvenus ici. Et, en gage de cette amitié nouvelle, nous vous offrons à chacun le polo de l’Institution et, pour vous, Père Alejandro et Caroline, un parapluie… Car, vraiment, une semaine, en mars, à Rouen, si ensoleillée, cela n’arrive si rarement que je ne voudrais pas que, la prochaine fois que vous reviendrez, vous soyez pris au dépourvu.

Merci à toutes les familles qui ont collaboré à ce premier échange et en particulier pour le temps consacré le week-end dernier ; merci à vous les jeunes qui, ambassadeurs d’Espagne et de France, avez donné le meilleur de vous-même et fait honneur à nos deux Maisons ; merci à vous, Chers Professeurs, pour le dévouement manifesté et le souci des jeunes.

Don Bosco disait : « Les critiques refroidissent les cœurs », je suis persuadé qu’il aurait approuvé la phrase suivante : « Les remerciements réchauffent les cœurs ». Et bien que nos cœurs réchauffés (par le soleil de cette semaine et par notre amitié nouvelle) profitent de cette belle soirée.

Viva San Miguel Arcangel !

Viva Madrid !

Viva Espana !