Projet Opéra – Acte II
Dans le cadre de ce projet interdisciplinaire Arts Plastiques, Français, et Education musicale, intitulé « Projet Opéra autour de Don Giovanni », en classe de Cinquième 3, les élèves ont participé, du 4 au 11 décembre, à un Atelier photographique avec un photographe professionnel, Dan Ramaën, sur le thème : portraits psychologiques et intimistes des personnages de l’opéra.
La première phase du travail autour du projet a été réalisée en cours de Français avec Mme Bastit, Professeur de Français : étude de l’intrigue, d’extraits de textes, des personnages. La seconde phase a été le travail de Mme Pitte, Professeur d’Éducation musicale : présentation d’Amadéus Mozart, études d’extraits de l’opéra, et pour finir l’apprentissage de certains passages de l’opéra.
C’est ainsi que la phase 3 du projet s’est poursuivie : pratique d’un atelier photographique.
Vendredi 4 décembre, de 9h10 à 12h10 : ce fut le moment de faire connaissance avec Dan Ramaën, photographe professionnel qui travaille avec des compagnies de théâtre et des musiciens, principalement. (site internet : http://www.ramaen.com/fragments.html).
La matinée s’est déroulée en quatre temps : durant la première partie, les élèves ont dû raconter l’opéra, présenter les personnages, leur psychologie, la vision qu’ils avaient de ceux-ci.
La seconde a été consacrée à des conseils techniques et enfin, aux prises de vue dans les couloirs du collège et la cours de récréation. L’objectif de la séance était de trouver un lieu où la lumière jouait un rôle prépondérant dans le modelé du visage, du corps. Les élèves étaient par groupe de 4 ou 5, chacun ayant son rôle : photographe, acteur, metteur en scène, costumier, assistant (chargé des prise de notes des conseils techniques de Dan).
Une surprise de taille attendait les élèves : j’avais apporté des cartons remplis de costumes et d’accessoires ! Regards de gourmandise pour les filles qui se voyaient déjà en Donna Anna, des garçons s’imaginaient en Leporrello ou en Don Giovanni. Moments de rire et de franche camaraderie lors choix et des essayages des costumes.
La quatrième partie a été l’occasion d’un premier dérushage d’une quinzaine de minutes, un moment un peu frustrant car tous voulaient se voir en tant qu’acteur ou photographe, mais le temps nous était compté.
Lundi 7 décembre de 9h à 12h10. Les deux premières heures furent consacrées au décrusage des photos de la journée 1, commentées dans un premier temps par les élèves eux-mêmes, et complétés par des conseils techniques du regard de notre professionnel. De nouveau un temps de restitution au vidéo projecteur avec analyse des photos. Les compétences techniques évoluent bien, le travail sur les postures et l’interprétation des personnages s’affinent.
Comment transcrire physiquement une émotion ? Comment donner un sens à l’image produite ? Comment affiner la perception psychologique du personnage ? C’est en partant de toutes ces questions et des conseils avisés de notre professionnel, que la seconde phase du travail d’atelier a débuté, à la recherche de la meilleure photographie.
Vendredi 11 décembre, de 9h10 à 12h10 : les élèves étaient à présent, beaucoup plus à l’aise avec l’appareil photographique ; les rôles s’inversent, certain(e)s deviennent comédien(e)s, d’autres photographes. Certain(e)s s’affirment dans les prises de décisions concernant la lumière, la posture, le choix du lieu.
A 12 heures, décrusage des dernières prises de vue, des photos exceptionnelles. Dan est très content du résultat, les élèves ébahies par la qualité de leur travail. Des commentaires positifs, avisés, objectifs et agréables les uns pour les autres, un esprit d’atelier régnait alors dans la salle d’arts plastiques.
Voici quelques photos de l’énergie qui régnait dans les couloirs de l’Institution et en avant-première deux ou trois photos qui seront peut-être sélectionnées pour un affichage grand format à l’Opéra de Rouen !
Si nous sommes sélectionnés (et nous le serons… nous y croyons !) nous vous donnons rendez-vous à partir du 15 février 2016 à l’Opéra de Rouen. Normalement 16 portraits devraient être exposés. Ensuite, il est prévu une exposition pérenne dans l’Institution, dans un lieu à définir.
« S’il n’y a pas d’émotion, s’il n’y a pas un choc, si on ne réagit pas à la sensibilité, on ne doit pas prendre de photo. C’est la photo qui nous prend. » disait Henri Cartier-Bresson (ancien élève de l’Institution…)
Nathalie Lafon-Billard, Professeur d’Arts plastiques, responsable du projet