L’Institution… lieu de mémoire
Hier, jeudi, l’Institution accueillait M. Biaux, ancien résistant et déporté dans le cadre d’une conférence pour nos élèves de Troisième à l’initiative de Mme Cottenceau, Directrice des Études du Collège et de Mme Hottin, Professeur d’Histoire en charge du concours national de la résistance et de la déportation cette année. Cette conférence s’intégrait dans le programme scolaire en y apportant la force du témoignage par la parole vivante d’un rescapé. Cette rencontre est l’essence-même de notre projet pédagogique. En effet, l’Institution Jean-Paul II s’attache toujours à emmener ses jeunes, à « aller plus loin », à se questionner, à approfondir leur réflexion. C’est notre mission et notre privilège de participer à leur déploiement intérieur/personnel en tant qu’élèves et individus.
M. Biaux, 91 ans, a porté la force de son témoignage pendant près d’une heure et quart, en se tenant debout en signe de respect pour ses camarades de souffrance, devant les élèves captivés par son récit chargé d’émotion et de modestie, à son image… M. Biaux a raconté son activité de résistant, sa déportation au camp de Neuengamme, avec le souci constant d’insérer dans son récit des anecdotes, des détails, permettant à nos jeunes de bien saisir les atmosphères et sentiments ressentis durant cette période noire de l’Histoire européenne.
A la suite de son témoignage, nos élèves ont pu poser des questions à M. Biaux, instaurant un dialogue enrichissant. M. Biaux a d’ailleurs souligné la pertinence des questions qui lui avaient été posées telles que, par exemple :
« Après l’appel du Général de Gaulle, le 18 juin 1940, qu’avez-vous pensé ? »
« Comment faisiez-vous pour garder le moral dans le camp de concentration ? »
« Avez-vous ressenti de la haine pour les allemands après la guerre ? »
Autant de questions auxquelles M. Biaux a répondu avec un souci constant de précision.
Cette conférence fut une expérience enrichissante à partager avec nos élèves. L’Institution est extrêmement attachée à la transmission de valeurs telles que le respect de nos aînés, l’engagement, le don de soi, le devoir de mémoire. M. Biaux, en venant partager la sienne, a offert à nos jeunes un moment à la valeur inestimable.
Il y a différentes voies pour témoigner ; la voix de M. Biaux demeurera longtemps dans la mémoire de nos élèves.
Nous remercions vivement M. Biaux, ainsi que Mme Saint-Gilles, Présidente Départementale de l’Association des Déportés, Internés et Familles, et M. Jouachim, vice-président National de l’UNADIF-FNDIR, qui l’accompagnaient.
Riccardo BERGOMI