Depuis des mois, mon co-pilote et moi-même avons envisagé de participer au plus grand raid étudiant d’Europe. Budget, sponsors, préparation et 4L étaient nos principaux sujets de conversation.

Aussitôt décidé, aussitôt achetée, la 4L était dans la semaine à la maison. A partir de ce moment, sponsors et préparation étaient nos principales préoccupations. Les week-ends étaient chargés entre rendez-vous avec les entreprises, afin de négocier un partenariat et préparation de la voiture. Nous avons trouvé l’ensemble des dons, matériel et financier. Un sponsor nous a préparé au mieux la voiture, afin d’affronter les pistes marocaines sans encombre.

Jeudi 16 février, à Biarritz, une fois les vérifications effectuées, le grand départ est lancé ; 1450 équipages s’apprêtent donc à partir. Nous descendons, avec un groupe de 4L, direction Algesiras au sud de l’Espagne, pour prendre le bateau vers Tanger au Maroc.

Une fois sur le sol marocain, six heures de route nous séparaient du premier bivouac situé en altitude sur les plateaux du Moyen Atlas. Sur cet axe, les premières pannes se manifestèrent pour un nombre important de 4L. Nous avons été épargnés, mais faisions preuve de solidarité et nous arrêtions régulièrement afin d’apporter notre aide. En effet le 4L Trophy, c’est avant tout de la solidarité et de l’entraide.

En fin de journée, nous sommes arrivés au bivouac où une organisation aux grands moyens nous attendait, comprenant camions de mécanique, citerne, écran géant et ensemble des tentes d’organisation. Le premier bivouac s’est déroulé au froid et sous la pluie. La nuit sous la toile était fraîche. Nous étions donc ravis de retrouver le chauffage de la 4L le lendemain matin en partant !

En route vers Merzouga, vers le deuxième bivouac marocain, où seront déposées les fournitures scolaires.

Les premières pistes du désert furent découvertes lors de la deuxième étape. Nous suivions notre road-book afin de ne pas sortir de l’itinéraire principal. Le premier ensablement arriva rapidement. Une fois de plus, sangle en main, seule la solidarité permet d’évacuer les dizaines de 4L se trouvant dans le même pétrin. Le soir arrivé, tout le monde est rentré, impatient d’affronter les pistes du lendemain. Sur le bivouac, l’entretien de notre bolide s’impose, niveaux, direction, nettoyage, filtres, tout y passe. Ensuite le briefing a lieu, le JT de l’organisation est diffusé, laissant place à une ambiance festive durant tard le soir.

Les étapes se succèdent, boussoles et sens de l’orientation deviennent nécessaires, nous sommes dans l’étape marathon, l’étape se déroulant sur deux jours où le campement s’organise en autonomie. Etape très caillouteuse, où bon nombre de 4L tombent en panne. La nôtre tient parfaitement le choc pour le moment. Beaucoup de mécaniciens sont présents sur le parcours.

Cette dernière épreuve nous donne droit de rejoindre, au bout de sept heures de route, Marrakech, ville d’arrivée du raid.

Une fois la ligne d’arrivée franchie, le road-book et la balise remis, les clés de notre hôtel récupérées, nous fonçons vers notre chambre où la douche, tant attendue, sera appréciée par mon co-pilote et moi-même.

Le soir, rendez-vous chez Ali, lieu de la remise des prix et des festivités, nous passons une excellente soirée. Félicités par l’organisation, l’ensemble des équipages reprendront le bateau le lendemain.

Le 4L Trophy est une expérience riche en rencontres et en aventures au cours de laquelle entraide, solidarité et rigolades résument ces 15 jours.

L’expérience restera à jamais gravée dans nos mémoires. C’est un rêve qui se termine, et nous rentrons la tête pleine de souvenirs.

Rodolphe LERDU, ancien élève de l’Institution

équipage n° 2120 arrivé 10ème

Et merci à l’Institution pour son soutien !