Mémoire d’un poilu
Dans le cadre de l’EPI n° 2, en classe de Troisième, les élèves ont eu à réfléchir autour du sujet : « Mémoire d’un poilu ». Après avoir reçu le nom d’un ancien élève de l’institution Join-Lambert, mort au combat lors de la Première Guerre mondiale, les élèves ont eu à faire des recherches sur celui-ci, en cours d’histoire et afin de produire un travail d’écriture, en cours de français. D’autre part, en arts plastiques, il a été proposé deux incitations aux élèves : Réaliser le portrait physique de l’ancien élève. En effet, nos troisièmes ont pu constater que, pour la plupart de ceux-ci, il n’y avait pas de photographie. La variété des productions montre combien nos élèves ont été touchés et sensibles quant à l’idée de rendre un visage à ces jeunes gens partis combattre.
Certains élèves ont choisi de montrer l’effroi, la peur, à travers des visages traités en noir et blanc, au fusain ; d’autres ont choisi de représenter l’honneur, le patriotisme avec des représentations en couleur ; d’autre encore, le retour de la guerre avec des gueules cassées.
Le second projet était un travail en volume, à partir de modelage ou de maquette. Les productions ont été diverses : des maquettes de tranchées, de scènes de combat, un hôpital de campagne, mais aussi des objets faisant partie du paquetage du soldat, ou encore des lettres.
Cet EPI fut une réelle réussite par l’implication des élèves tant dans le travail de recherches documentaires que dans le travail de productions plastiques. Nous pouvons parler ici d’œuvres d’art.
Ses productions seront exposées lors de la commémoration du centenaire du 11 novembre 2018, à l’Institution, qui rendra hommage à ses anciens élèves. Cette commémoration prendra plusieurs formes. La réalisation de kakémonos par un graphiste, mêlant les portraits produits, les textes écrits en français et de la cartographie, viendra illuminer la stèle sous le préau. Les objets et maquettes viendront compléter l’exposition qui sera installée en Salle de Conférences sous la responsabilité de F. Cotenceau et de C. Avril, tous deux professeurs d’histoire-géographie.
Je remercie les élèves pour leur implication dans ce magnifique projet, et, comme le disait S. Veil : « Je n’aime pas l’expression devoir de mémoire. Le seul « devoir » c’est d’enseigner et de transmettre ».
Nathalie LAFON-BILLARD, Professeur d’arts plastiques