Le 7 juin dernier, Maternelle et Primaire organisaient une fausse sortie. Objectif : mieux rentrer. On abandonne sa classe pour découvrir la suivante. L’instant d’une demi-journée, on se projette dans le temps. Pour les CP, c’est l’occasion d’intégrer de nouveaux espaces. En CP, tout est plus flexible : on sort du rang pour tester de nouvelles positions. On se distribue en groupes, on s’inscrit et on tourne. Selon la nature des exercices, on s’assoit, on s’élève ou on s’allonge. L’enfant se plie aux consignes avec une attention renouvelée et un confort choisi. Le corps ne subit plus les efforts de l’esprit : il rebondit au gré des nouveaux apprentissages. Le ballon remplace la chaise traditionnelle, le pupitre oblique met la table au placard, le coussin d’équilibre soulage la sédentarité, les tapis au sol concurrencent les tabourets de bar… Cela s’appelle la classe flexible : l’enseignant est en quête d’hauteur quand l’enfant, lui, acquiert ses bases. La fausse rentrée n’en est que plus marquante : c’est en faisant parfois table rase du passé que l’avenir prend toute sa dimension.

Marie RENAULT, Professeur des Écoles