Une joie partagée
Quand un travail interdisciplinaire français et arts plastiques en classe de Sixième sur la mythologie grecque, donne ce résultat, l’idée est de partager cette joie avec la Communauté de l’Institution. La séquence d’arts plastiques a donné suite aux traces écrites réalisées en cours de français. Elle avait pour thématique : « Des monstres et des héros ; le monstre aux limites de l’humain ».
Après une étude au vidéoprojecteur de quelques œuvres emblématiques, afin d’affiner leur culture artistique – comme la sculpture située au musée des Beaux-Arts de Rouen de Pierre Puget (1620 – 1694), Hercule terrassant l’hydre de Lerne, mais aussi, Vénus montrant ses armes à Enée, de Nicolas Poussin de 1639, Le Cyclope, par Odilon Redon (entre 1898 et 1900 ou 1914), Tête de Méduse , Le Caravage (1597-1598),Thésée et Ariane devant le labyrinthe de Richard Westall, ou encore l’étude d’un cratère en cloche à figures rouges, datant de 430 av. J-C , racontant l’histoire de Danaé recevant Zeus transformé en pluie d’or – les élèves sont passés à la phase de création.
Dans un premier temps, les élèves devaient réaliser une planche d’étude dans l’esprit d’une encyclopédie ou d’un cabinet de curiosités.
Dans un second temps, ils devaient façonner le « monstre » sous la forme d’un prototype en modelage et ou à partir de matériaux de récupération : vieux jouets, Barbie, poupée, tissus… (Autant vous dire que les vieilles Barbie ont bien servi…).
Une des contraintes étaient qu’il leur fallait prendre en compte l’idée d’exposition dans leur salle de classe respective (sous le principe du cabinet de curiosités), ainsi le « monstre » devait être d’une taille transportable et respecter les illustrations et descriptions de leur planche d’étude.
Un beau projet, porteur de sens et validant un bon nombre de compétences attendues en fin de cycle 3. « Le monde de la réalité a ses limites ; le monde de l’imagination est sans frontières » écrivait Rousseau…
Nathalie LAFON-BILLARD, professeur d’arts plastiques