Semaine de la Poésie (18-25 mars 2019)
Pour moi, La Semaine de la poésie permet à chacun d’exprimer sa sensibilité. En classe, nous avons commencé par l’étude de divers poèmes datant de la Renaissance jusqu’à l’époque contemporaine. Nous avons constaté que les poèmes, longs ou courts, arrivaient toujours à nous procurer une émotion, la joie, la compassion, l’amusement grâce au choix, jamais anodin, du mètre, du nombre de vers, de leur disposition, du thème abordé et du vocabulaire. Cette année, nous avons étudié la poésie amoureuse. Par la suite, nous avons écrit nous-mêmes un poème sur le thème de l’amour ou de la ville. Nous avons effectué des recherches au C.D.I. et avons choisi un groupement de cinq poèmes d’auteurs différents afin de créer un mini-recueil, nous y avons également fait figurer les biographies des auteurs et notre propre poème. La contrainte a été d’écrire un poème d’amour en lien avec l’eau. Nous avons décoré notre recueil à notre convenance et certaines de nos productions, les plus réussies, se trouvent encore au C.D.I.
Sur l’initiative de notre professeur de français et de notre documentaliste, nous avons constitué une Brigade poétique de 9 élèves, et avons décidé de célébrer la poésie en récitant un poème de notre choix dans d’autres classes. J’ai fait le choix de passer dans les classes de Sixième afin de sensibiliser les plus jeunes à l’art de la poésie et à tout ce qu’elle peut nous offrir émotionnellement. Mme Mouard nous a entraînés avant notre passage et nous avons choisi des tenues adaptées au thème et aux poèmes. Nous avons retenu le noir et le blanc parce que ce sont des couleurs complémentaires et nous avons mis des chapeaux de paille en l’honneur du poème « A poor young Shepherd » de Paul Verlaine. Cette préparation m’a aidée à maîtriser mon stress, mais, ayant fait du théâtre, j’ai ravivé les conseils de mon professeur et tout s’est bien passé. C’est ce qui m’a permis de rendre le poème vivant pour que chaque élève ressente l’amour éprouvé par Clément Marot pour Anne, mon poème s’intitulant « D’Anne qui lui jeta de la neige ». Clément Marot (1496-1544) ouvre la voie à la Renaissance sur le terrain poétique. Je me suis impliquée afin de transmettre les sentiments que j’ai éprouvés en lisant ces vers qui m’ont vraiment touchée.
Ce qui m’a marquée après la récitation est le fait que certains élèves aient partagé avec nous des poèmes qu’ils connaissaient. Nous avons échangé notre savoir culturel mis à l’honneur pendant cet événement. A la suite de la représentation, je me suis sentie satisfaite, car nous avons réussi à faire apprécier la poésie à d’autres élèves, et peut-être suscité le goût de l’éveil culturel en tissant un lien entre les élèves de différents niveaux. Cette expérience m’a enrichie, j’en garde un très bon souvenir, et je pense que ce sentiment est réciproque. C’était un très bon moment de partage !
Séléna CASTEL, élève de 4ème 5