Depuis le premier appel de l’Abbé Pierre en 1954, le domaine du logement social a fortement évolué. En effet, comment ne pas se pencher sur un sujet si crucial que l’habitat, alors que l’hiver arrive à grands pas, et que les conditions de vie des plus démunis restent au centre des discussions. Attention toutefois à ne pas tomber dans les stéréotypes véhiculés depuis de nombreuses années, qui lient intimement pauvreté et HLM (Habitation à Loyer Modérer). La société spécialisée SILOGE est donc venue présenter les facettes souvent méconnues de son métier, à nos futurs professionnels de l’immobilier, afin de changer leur vision du parc social.

SILOGE, un des acteurs majeurs du dynamisme immobilier local

Ainsi, JP2Sup a eu le plaisir d’accueillir Morgane Cornec, Responsable des Services RH et Innovations Sociétales, ainsi que Valérie Desmarchelier, Responsable des agences de Bernay et Pont-Audemer. Toutes deux sont actrices, à leur échelle, d’une activité globale qui se traduit par des chiffres parlants : un chiffre d’affaires annuel d’environ 40 millions d’euros, 80 collaborateurs (répartis sur cinq agences de proximité et un siège social), 1 000 logements attribués chaque année, sur plus de 100 communes.

Toutefois, le rôle de SILOGE ne se limite pas à la construction des grands ensembles que nous avons connu dans les années 70, mais il s’oriente désormais vers de nouvelles techniques de conception, en essayant de répondre aux demandes actuelles (environnementales, économiques, sociales). Au-delà de ces innovations, les bailleurs ont pour ambition de faire évoluer les mentalités, ainsi que le regard de chacun, sur ce qu’est réellement le logement social d’aujourd’hui, et de demain.

Effectivement, leur présence dans les quartiers difficiles ne représente que 20% de leur activité. Pour ce qui est des locataires de HLM, 82% d’entre eux disent être satisfaits de leur logement. La question des ressources est également reprise puisque 65% de la population française serait éligible à l’obtention de ces logements, et 90% pourrait prétendre à un maintien dans les lieux.

L’immobilier vert, le nouveau défi des bailleurs sociaux

À l’instar de la présentation générale de SILOGE, Morgane Cornec s’est affairée à approfondir, avec les élèves de Bachelor, les notions abordées durant la matinée et les problématiques qu’elle rencontre au quotidien. C’était donc l’occasion idéale de présenter le premier éco-quartier de Normandie : Les Noés, à Val-de-Reuil.

Cet espace préservé apparaît dans le paysage urbain avec ses toits pointus, ses revêtements en bois, ses façades colorées, ses espaces maraîchers, sa halle marchande, ses jardins partagés et, surtout, une abondance de verdure qui colonise l’ensemble de ce « village » dans la ville. Derrière l’apparence, il y a tout ce qui ne se voit pas : une chaufferie collective au bois, et surtout, une architecture passive.

Enfin, nous ne sommes pas face à une simple étude architecturale, mais à un travail de fond qui a pour objectif la démocratisation d’un nouveau mode de vie plus sain, et respectueux de l’environnement, à l’image de l’asinobus (dispositif d’éco-mobilité identifiable à un ramassage scolaire, assisté d’un âne) et la mise en place d’un poulailler partagé.

À toutes et tous, l’Institution Jean-Paul II vous remercie pour votre implication dans ce séminaire.

Mathias LOYER & Louis PINTO DA CUNHA