Au soleil de la Cité Phocéenne
Lundi 3 février – Jour 1
En route !
Partis sous la grisaille rouennaise par le TGV de 8h40, un brillant soleil et un ciel bleu azur nous ont accueillis à la gare de Marseille-Saint-Charles.
La basilique Notre-Dame de la Garde nous offrit une vue panoramique époustouflante sur la cité de Massilia. La magnifique abside présente diverses espèces d’oiseaux symboliques dans le cul de four ainsi qu’un médaillon orné d’un navire dont la voile aux couleurs bleu et blanche (pour le clin d’œil à l’Olympique de Marseille (lol)) enchante le regard.
Nous arrivâmes au prieuré de Saint-Jean-de-Garguier, dont les responsables nous accueillirent par un petit discours de bienvenue, nous expliquant l’histoire du prieuré. Celui-ci remonte à deux siècles avant notre ère et se nommait Gargarius. Un bourg comprenant des thermes, un temple dédié à Diane et Bacchus, ainsi qu’un marché important. Il fut christianisé au IVe siècle et devint un hospice jusqu’au XVe siècle, avant d’être abandonné. Il fut offert au diocèse de Marseille, puis rénové et réhabilité au XXIe siècle.
Après le repas, nous avons profité du parc où certains se sont détendus en jouant aux cartes. La température était si agréable que nous avons pu respirer l’air de la garrigue environnante… en tee-shirt. D’autres discutaient par petits groupes d’affinité, tout en dégustant une tisane.
Eléonore, Dorine, Thomas, Flavien et Paul (Pikachu)
Mardi 4 février – Jour 2
Dès la sortie du car, un large appartement bétonné, aux joues colorées s’offraient à nous sous un ciel ensoleillé. Nous avons découvert l’atypique histoire d’un appartement construit pendant les années 1950 et imaginé par l’architecte suisse Le Corbusier. Artiste novateur de son époque, il imagine des lieux de vie qui devaient être à la fois pratiques et design puisqu’il a coopéré avec l’artiste architecte Charlotte Perriand, dont les œuvres sont exposées actuellement à La Fondation Vuitton.
En analysant le bâtiment, à l’allure puriste, nous pouvons remarquer que les dimensions respectent le nombre d’or, que les couleurs reflètent le paysage, que le système d’évacuation des déchets et l’approvisionnement en eau et en électricité à l’époque étaient extrêmement modernes.
Bien plus que des logements, Le Corbusier a imaginé une « ville dans la ville » puisqu’il y a créé des espaces de rues et des commerces ainsi qu’une école, une poste, un cabinet médical, une terrasse extérieure avec des bassins pour les habitants.
Aujourd’hui, cette cité est classée au patrimoine mondial et est visitée par des groupes de touristes et d’étudiants pour toute la richesse architecturale qu’offre cette cité.
Lisa et Léa
Mardi 4 février – Jour 2
Nous avons commencé notre matinée par la visite de la Cité Radieuse construite de 1947 à 1952 par l’architecte Le Corbusier. Accompagnés par notre guide, nous avons parcouru le parc autour de la bâtisse pour terminer par une visite de son intérieur. Cette construction est classée au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1986. A sa construction en 1947, elle avait pour projet d’abriter des logements sociaux, et devait être « une ville dans la ville ». Aujourd’hui, peu de commerces sont encore actifs ; en effet, ils ont été remplacés par de nombreux cabinets d’architectes et de designers.
Ensuite, nous avons visité « l’appartement témoin » offrant une construction atypique et fonctionnelle, puis nous sommes montés sur la terrasse où nous avons admiré un magnifique panorama entre mer et montagne.
L’après-midi, nous avons visité le cours Julien, connu pour ses nombreux graffitis, plus connu sous le nom de « Street Art ». Grâce à notre guide, nous avons appris le vocabulaire technique spécifique à cette discipline artistique. Nous avons observé d’originales peintures murales sous différentes formes : tags, graffitis, encres de chines, collages, pochoirs, lettrages.
Cet après-midi s’est achevé par un temps libre autour de la Place Castellane. Clara, Coraline, Mathilde et Alice
Mercredi 5 février – Jour 3
Le mercredi 5 février, les élèves participant au voyage à Marseille ont pu découvrir le Mucem et l’Estaque ainsi, que pour ceux qui le souhaitaient, le Château Borely, son parc et son jardin botanique. Tout d’abord, après un réveil plus matinal que les autres jours de la semaine, nous nous sommes rendus au Mucem ; il s’agit du MUsée des Civilisations d’Europe et de Méditerranée. Accompagnés de guides, nous avons découvert l’exposition axée sur l’histoire des grands empires et des peuples autour de la Méditerranée, tel que l’empire ottoman et l’empire des Hasbourg, de Charles Quint à François 1er, en passant par Soliman le Magnifique. Nous avons remonté le temps et l’histoire pour comprendre et découvrir l’art de cette époque.
Nous avons exploré également l’art des peuples occidentaux, qui selon nous, reste peu représenté et peu présent dans notre société. Cela a donc été un réel enrichissement culturel, tout en étant divertissant car interactif (dialogues instaurés dans le groupe de visite et questions-réponses nécessitant de faire appel à nos connaissances personnelles).
Célia
Mercredi 5 février – Jour 3
Nous avons découvert l’exposition « Voyage-Voyage » qui privilégie un certain dialogue entre les cultures. Elle présente une centaine d’œuvres de différents genres (peintures, sculptures, installations). Cette collection est en majeure partie contemporaine et conceptuelle. Ce titre d’exposition est en effet inspiré de la chanson Voyage Voyage de Desireless. Une envie de soleil, un désir d’évasion ou de fuite, le voyage a toujours été, pour les artistes, source d’inspiration et d’échange.
Ainsi de Kandinsky à Warhol, de Duchamp à Gursky, ces artistes sont attirés par un ailleurs qui les entraîne à renouveler leur manière de percevoir l’autre et de représenter le monde.
Le Mucem est relié par une passerelle au Fort Saint-Jean, construit par l’architecte Vauban suite aux révoltes marseillaises, face à la royauté parisienne qui s’impose dans toute la France.
Vincent
L’après-midi, nous sommes allés sur les traces de grands artistes et peintres ayant séjourné à l’Estaque. Nous étions plus centrés sur la vie de Cézanne qui fut le précurseur du cubisme (ayant d’abord été inspiré par le fauvisme) et qui a notamment inspiré de nombreux artistes qui lui ont succédé.
Nous avons également créé des liens avec la littérature, à savoir Émile Zola et son roman L’Œuvre. Ce roman lui avait d’ailleurs valu une dispute avec Cézanne qui était un proche ami.
Ainsi, à travers cette visite nous avons compris la philosophie de chaque artiste étudié tout en ayant un accès direct au paysage les ayant inspirés. Tout cela en étudiant l’histoire de Marseille, de ses habitants, et de la modification du quartier. Créant une sortie pluridisciplinaire mixant histoire, art, littérature et industrialisation de la ville.
Constance, Vincent et Célia
Jeudi 6 février – Jour 4
Nous avons débuté par la visite de la Treille, le village mythique des vacances de Marcel Pagnol. Nous avons eu la chance d’être accompagnés par le guide Joseph Damiani, un des amis de Nicolas Pagnol (son petit-fils) ainsi spécialisé dans la vie de la famille.
Joseph est incroyable ; il a ponctué la visite d’anecdotes, de commentaires et surtout de pages entières citées des œuvres de Pagnol si bien que nous avions l’impression qu’il était avec nous pour nous guider sur les chemins de sa vie.
Nous nous sommes arrêtés devant l’église et la fontaine de la Treille, endroits stratégiques pour l’auteur car il s’agit de l’endroit où son père a été photographié avec ses bartavelles tuées lors de la partie de chasse (La Gloire de mon Père). Cette fontaine a aussi été représentée dans son film Manon des Sources.
Nous avons contemplé « La Pascaline », la maison dans laquelle l’auteur a commencé à écrire les premières pages de son autobiographie Les Souvenirs d’enfance. Y Passer quelques moments régulièrement lui rappelait son enfance, alors le village est au fil du temps devenu nécessaire à son bien-être.
Nous nous sommes rendus sur sa tombe. Son épitaphe latine montre qu’il a aimé d’amour les sources, sa femme et ses amis. Sa fille, sa mère et sa femme reposent ensemble auprès de lui, près du petit Lili des Bellons.
Sous le soleil de Marseille, nous avons déjeuné dans le parc du Château de la Buzine. C’est un lieu très important dans la vie de Marcel Pagnol car il souhaitait en faire une cité du cinéma jouxtant les collines afin d’y tourner ses films. Nous avons découvert qu’il l’a acheté sans même le visiter.
Cette folie lui a offert la surprise de redécouvrir le souvenir du « château de la peur de sa mère ». Aujourd’hui un musée et la « cité du cinéma » en son hommage ont été créés.
Nous avons eu l’occasion de participer à une activité mettant en scène un cours d’une école type du XIXe siècle et nous avons beaucoup ri des punitions, règles de politesse, cours d’hygiène et surtout châtiments corporels qui nous ont été présentés d’une façon très amusante. Ensuite nous avons visité la « cité du cinéma » dans un décor impressionnant.
Nous nous sommes enfin rendus dans la ville d’Aubagne afin d’y admirer les scènes des grands films de Pagnol que nous avons travaillés en classe (Le Schpountz, Regain, Naïs, Manon des Sources, Marius) reconstitués en santons de Provence. Nous avons terminé cette belle journée par sa maison natale au 16 cours Barthélémy.
Marie DELAROCQUE
Le dernier jour touche à sa fin, il était temps de dire au revoir à nos hôtes David et Véronique. Des gens d’une extrême gentillesse, qui n’ont eu de cesse de vouloir nous faire plaisir. Afin qu’ils gardent un souvenir de notre passage au prieuré, nous leur avons dédicacé deux reproductions d’affiches de film de Marcel Pagnol.
Très touchés et émus par ce geste, ils ont eu à cœur de nous faire un dernier cadeau, en nous invitant à visiter la chapelle pour un temps de silence et de partage accompagnés de deux chants.
Un moment de cohésion qui a donc clôturé notre merveilleux séjour.
Nathalie LAFON-BILLARD
Vendredi 7 février – Jour 5
Pour cette dernière journée, une visite du quartier historique du panier, au détour des ruelles, des petites boutiques typiques, où nos élèves ont fait quelques emplettes : pur savon de Marseille, pastis, anisette (cadeau demandé par les papas), santons provençaux pour la crèche de l’an prochain.
Visite de la cathédrale de la Major, puis pique-nique sur les bords de la méditerranée au pied du Mucem.
Pour terminer ce beau séjour, une photo de groupe sur l’esplanade Jean-Paul II, sous un soleil magnifique. N’est pas merveilleux?
« Tourne-toi vers le soleil, et l’ombre sera derrière toi ! » (Proverbe Maori)
Nathalie LAFON-BILLARD
Ce matin, nous avons visité le quartier du Panier. Nous nous sommes promené dans les rues et nous avons découvert le centre historique de la ville de Marseille. Nous avons appris l’histoire de ce quartier : en effet, auparavant le panier était un endroit malfamé et pauvre. Désormais, c’est un lieu important pour la culture et le tourisme avec les nombreuses boutiques artisanales et artistiques. Notre parcours nous a acheminés devant la célèbre cathédrale Sainte-Marie Majeur. Cette dernière est composée de l’ancienne église Major, qui a été construite au IVe siècle puis rénovée au XIIe siècle après une attaque, et de la nouvelle Major construite à partir de 1852. C’est l’architecte Léon Vaudoyer qui a dirigé son exécution jusqu’en 1872. Ensuite, Henri Esperandieu a terminé d’achever cet édifice en élevant les dômes de 1872 à 1874. Toute la décoration que ce soit intérieure et extérieure de l’édifice a été pensée par Henry Revoie.
Nous avons déjeuné au bord de mer, ce qui était très agréable. L’heure du départ ayant sonné, nous nous sommes dirigés vers la gare Saint-Charles afin de prendre le TGV et ainsi retrouver notre Normandie.
Camille, Ewen, Ewan Thierry, Juliette