Vendredi Saint – Chemin de Croix
Voici l’intégralité du texte qui sert au Chemin de Croix, à l’Institution, depuis 2013. Les illustrations sont des photographies des stations du Chemin de Croix de notre Chapelle.
Le Chemin de Croix, sous la forme des 14 stations, rappelle aux chrétiens la succession des évènements, d’une rapidité et d’une violence inouïes, qui marquent les dernières heures de Jésus sur la terre.
Cette parabole de sang et de souffrance va du tribunal de Pilate au Golgotha, par un chemin sinueux, de la ville de Jérusalem au Calvaire hors de la ville, où le condamné dut porter sa croix, environné de soldats et, dit l’Evangile, d’ « une grande multitude de gens du peuple ». Les disciples se cachaient. Seuls Marie, sa mère, Jean l’Evangéliste, Marie-Madeleine et quelques femmes l’accompagnèrent jusqu’au bout, recueillirent son corps supplicié et le déposèrent dans le tombeau de Joseph d’Arimathie.
Jésus prend la voie de l’abaissement. Il descend dans les ténèbres et la faiblesse humaine pour tout assumer ; mais c’est pour remonter, avec tous ses frères et sœurs en humanité, vers son Père bien-aimé.
Avec Marie à ses côtés, Jésus nous invite tous à Le suivre sur cette voie descendante pour monter avec Lui dans la gloire du Père.
En ce vendredi saint, confinés chez nous, avançons néanmoins sur ce chemin. Méditons chaque station, en accompagnant la Croix du Christ Sauveur, en priant pour tous ceux que nous connaissons : nos camarades de classe, nos professeurs, tous ceux qui nous entourent au quotidien, dans l’Institution et dans notre famille.
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Première Station
Jésus est condamné à mort
Jésus ligoté, couronné d’épines, portant le manteau de pourpre, se tient devant Pilate. « Voici l’homme ! » Il est le roi pauvre, humilié, ligoté, Fils de l’Homme condamné par l’homme.
Le peuple clame : « Crucifie-le ! crucifie-le ! »
Derrière ces paroles se cache la désillusion. « Il nous a déçus. Nous avons cru qu’il était fort, puissant pour nous libérer du joug des Romains ». On ne veut pas d’un messie petit et faible, qui ne cherche pas le pouvoir. Il a même été trahi par le siens.
Au début de ce chemin de Croix, je commence par regarder et par écouter. En regardant le visage du Christ, je regarde comme dans un miroir ma propre image, pas tel que je crois me connaître, mais tel que je suis, tel que je suis dans le Cœur de Dieu. J’écoute Dieu me parler par son Fils et me dire ce que je suis moi aussi pour lui : « Mon enfant, toi aussi tu es l’homme, cet homme en qui je veux me reconnaître ».
Pardon, Seigneur, pour mes trahisons
Pardon, Seigneur, pour mes silences face aux injustices
Pardon, Seigneur, tout simplement pour mes refus de m’aimer comme je suis
NOTRE PERE qui es aux Cieux…
Nous T’adorons, ô Christ, et nous Te bénissons parce que Tu as racheté le monde par ta Sainte Croix
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Deuxième Station
Jésus est chargé de sa croix
Pilate a pris sa décision et Jésus mourra de la mort des esclaves, celle de la croix. Ainsi la foule aura ce qu’elle réclamait. Au milieu de tout cela, Jésus reste digne et paisible. Il tend les mains pour recevoir la croix que lui présentent les soldats. Nul ne peut lui prendre la vie mais c’est lui qui, librement, la donne. Elle révèle jusqu’où va son amour fou pour les hommes.
Devant cette croix, je regarde mon propre péché. Mon péché, c’est ce qui abîme en moi l’image de la ressemblance de Dieu et fait de moi, non pas un homme debout, mais un esclave.
Jésus, merci de marcher devant nous. Nous voulons Te suivre.
Pardon, Seigneur, pour ne pas savoir Te prier lorsqu’un obstacle surgit devant moi
Pardon, Seigneur, pour ne pas prendre le temps de me tourner vers Toi
Pardon, Seigneur, tout simplement pour ne pas accepter les croix sur ma route
JE VOUS SALUE MARIE pleine de grâce…
Nous T’adorons, ô Christ, et nous Te bénissons parce que Tu as racheté le monde par ta Sainte Croix
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Troisième Station
Jésus tombe sous le poids de la Croix
Jésus, flagellé, couronné d’épines, est épuisé. La croix est lourde et le chemin monte. Alors il tombe. Jésus tombe sous le poids de la cruauté, de la violence et du mensonge des hommes. Le voici, faible, un genou en terre, une main en avant pour tenter de se retenir, à bout de forces physiques et morales. Il est devenu ce condamné sali et agenouillé.
Aujourd’hui, tant de personnes sombrent dans la dépression, écrasées de tristesse, d’isolement, accablées par des sentiments de culpabilité. On les aurait voulues fortes et capables. Les voilà faibles, hommes et femmes de douleurs. Qui les relèvera ?
Père, pour ton Enfant bien-aimé, qui prend sur lui notre faiblesse pour nous relever de notre péché, souviens-toi de nous !
Pardon, Seigneur, pour mes insuffisances, mes mesquineries, mon orgueil
Pardon, Seigneur, pour mes manques d’attention envers ceux qui m’entourent
Pardon, Seigneur, tout simplement pour mon manque de docilité à me laisser aimer
NOTRE PERE qui es aux Cieux…
Nous T’adorons, ô Christ, et nous Te bénissons parce que Tu as racheté le monde par ta Sainte Croix
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Quatrième Station
Jésus rencontre sa Mère
Les disciples ont fui et, seules, quelques femmes sont restées, elles sont là pour soutenir Jésus de leur regard, de leur présence. Parmi elles, Marie, sa Mère, dans le face à face avec son fils… Dans la paix de l’Annonciation, dans la joie de Noël, dans la peine du départ de Nazareth et maintenant dans la nuit de la Croix, elle s’appuie sur Dieu, lui fait confiance, lui renouvelle son « oui ». Marie ne vacille pas un instant dans sa foi qui grandit comme la flamme d’une lampe à mesure que l’obscurité de la nuit enveloppe toute chose.
Père, comme à Marie, donne-nous l’amour et la confiance qui nous permettront de rester proches des personnes souffrantes, de nous engager auprès de ceux qui portent la croix du rejet, de regarder avec amour ceux qui souffrent, de ne jamais fuir, mais de les accompagner jusqu’au bout, de dire par tout notre être : « J’ai confiance en toi. Je suis avec toi. Tu peux compter sur moi. ».
Pardon, Seigneur, pour mon indifférence à ceux qui souffrent
Pardon, Seigneur, pour mes petites et grandes lâchetés
Pardon, Seigneur, tout simplement pour mes manques de délicatesse envers les autres
JE VOUS SALUE MARIE pleine de grâce…
Nous T’adorons, ô Christ, et nous Te bénissons parce que Tu as racheté le monde par ta Sainte Croix
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Cinquième Station
Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix
Un paysan, un homme simple, Simon, qui revient des champs, est réquisitionné par les soldats pour aider Jésus, car ils craignent que le condamné soit incapable d’aller jusqu’au bout. Simon regarde Jésus. Il est ému de ses souffrances et de la paix douloureuse de son regard. Il l’aide à porter la lourde poutre, sans savoir que, en fait, c’est Jésus qui porte nos souffrances. Ainsi cette rencontre est venue bouleverser sa vie et ce simple « coup de main » a changé sa vie. Il y eut au moins un homme pour Te suivre quand les autres Te fuyaient.
Jésus, Toi qui es là, caché dans ceux et celles qui peinent et qui pleurent, donne-nous la force et l’amour pour être là, pour porter avec eux leur fardeau trop pesant.
Seigneur, apprends-nous à être généreux, à donner sans compter, sans attendre d’autre récompense que d’accomplir ta sainte volonté.
Pardon, Seigneur, pour mes manques d’attention envers mes camarades de classe
Pardon, Seigneur, pour mes refus d’aider gratuitement
Pardon, Seigneur, tout simplement pour mon égoïsme
NOTRE PERE qui es aux Cieux…
Nous T’adorons, ô Christ, et nous Te bénissons parce que Tu as racheté le monde par ta Sainte Croix
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Sixième Station
Véronique essuie le visage de Jésus
Parmi les femmes qui, avec Marie, sont les témoins impuissants du drame du Calvaire, l’une d’entre elles va accomplir un geste simple de compassion, le seul qu’elle puisse faire : elle prit entre ses mains la face du Sauveur et essuya avec un linge le visage sali de Jésus. La tradition nous dit qu’alors la face du Christ est restée imprimée sur le linge comme une image : une icône. Et l’Évangile lui donne même un nom : Véronique, la Vraie-Image !
Depuis mon baptême, je suis « chrétien », c’est à dire « porteur du Christ ». Fils du Père, temple de l’Esprit, je suis élevé à cette inimaginable dignité de porteur de Dieu. Si je laissais tomber les masques dont je me couvre à longueur de vie, toutes mes misères, je pourrais me regarder tel que Dieu me regarde : reflet de sa lumière, miroir de sa gloire.
Jésus, donne-moi le courage et la force de l’amour pour sortir de mes peurs, pour essuyer ton visage dans le visage des pauvres, te regarder dans le regard des pauvres. Tout acte de charité porte en lui l’empreinte du visage du Christ.
Pardon, Seigneur, pour ne pas prendre le temps qu’il faut pour être disponible
Pardon, Seigneur, pour ces rancunes que j’entretiens
Pardon, Seigneur, tout simplement pour mon manque de témoignage comme Chrétien
JE VOUS SALUE MARIE pleine de grâce…
Nous T’adorons, ô Christ, et nous Te bénissons parce que Tu as racheté le monde par ta Sainte Croix
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Septième Station
Jésus tombe pour la deuxième fois
Malgré l’aide de Simon de Cyrène, la présence de sa Mère, la tendresse de Véronique, Jésus apparaît encore plus accablé, épuisé. Presque couché par terre, il réussit encore à retenir un peu la chute en avançant le bras. Les soldats ont écarté les mains amies qui auraient pu L’aider, Le soutenir, et Il est seul, sous le poids de la croix, de nos souffrances, de nos douleurs, de nos fautes.
Car son histoire ne s’écrit pas avec le sang des autres, mais avec le Sien et, pour obtenir à jamais l’acquiescement des consciences, Il plie le genou pour la deuxième fois.
Nous aussi, nous tombons parfois sous le poids de la souffrance. C’est quand je descends au plus bas, au fond de l’abîme du péché, que je découvre et que je peux mesurer à quel point le Christ m’aime puisqu’Il m’aide à me relever.
Pardon, Seigneur, pour mon manque de d’humilité
Pardon, Seigneur, pour mes manques d’espérance
Pardon, Seigneur, tout simplement pour ma tristesse, alliée de l’Ennemi
NOTRE PERE qui es aux Cieux…
Nous T’adorons, ô Christ, et nous Te bénissons parce que Tu as racheté le monde par ta Sainte Croix
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Huitième Station
Jésus rencontre les femmes de Jérusalem
Les femmes qui ont suivi Jésus depuis la Galilée, ainsi que des femmes de Jérusalem continuent à L’accompagner. Elles se lamentent sur la méchanceté, la lâcheté et le mensonge des hommes, elles pleurent sur son sort. L’une d’elles, les bras tendus, présente son enfant. Rencontre de deux innocences : l’innocence encore intacte de l’enfance et l’innocent défiguré, torturé, accablé, qui porte sur lui le péché du monde et qui pardonne.
Jésus nous redit : « Ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! »
Seigneur, tu as voulu que tous les hommes soient frères et que chacun ait sa place dans le monde. Remplis mon cœur de ton amour, afin que je me passionne pour le sort de mes semblables, spécialement les plus pauvres et les plus petits. Ainsi, je participerai à la croissance et à l’achèvement de ta Création en Jésus, ton Fils et le frère de chaque homme.
Pardon, Seigneur, pour mes indifférences face aux pauvretés
Pardon, Seigneur, pour mes aveuglements qui m’empêchent d’avancer
Pardon, Seigneur, tout simplement pour mes mensonges et mes omissions
JE VOUS SALUE MARIE pleine de grâce…
Nous T’adorons, ô Christ, et nous Te bénissons
Nous T’adorons, ô Christ, et nous Te bénissons parce que Tu as racheté le monde par ta Sainte Croix
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Neuvième Station
Jésus tombe pour la troisième fois
Le condamné à mort n’en peut plus et il s’effondre, face contre terre, sous le poids de la croix. Il est là, le Fils de Dieu, écrasé par le péché des hommes. Il est loin, l’homme qui se tenait debout, droit et digne, devant Pilate et son tribunal. Le psaume nous le décrit « Serviteur souffrant, couché à terre, ressemblant à un ver et non plus à un être humain ».
Il y a des moments dans ma vie, où moi aussi, j’en arrive là. Il y a des moments où je suis tombé si bas que je pense ne jamais pouvoir me relever. Moi aussi, alors, je suis à terre, déchiré, sali, sans force, tout comme Pierre après son triple reniement. Pourtant, Jésus ne me fait aucun reproche. Simplement, il me regarde et ses yeux disent son pardon.
Tout comme Pierre, il me suffit de me laisser regarder. Alors je peux me relever et continuer la route. L’important n’est pas de ne jamais chuter, mais de toujours se relever.
Pardon, Seigneur, pour ma timidité qui m’empêche de T’annoncer
Pardon, Seigneur, pour mes trahisons
Pardon, Seigneur, tout simplement pour mon attachement au paraître
NOTRE PERE qui es aux Cieux…
Nous T’adorons, ô Christ, et nous Te bénissons
Nous T’adorons, ô Christ, et nous Te bénissons parce que Tu as racheté le monde par ta Sainte Croix
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Dixième Station
Jésus est dépouillé de ses vêtements
L’instrument de son supplice, la croix, est à terre devant le condamné à mort. Les Romains lui arrachent, avec ses vêtements, sa chair déchirée et l’exposent, nu, aux yeux de tous, suprême humiliation car, pour un Juif, le vêtement signifie la dignité de la personne humaine.
Jésus se présente à moi les yeux levés au ciel. Il n’a rien gardé pour lui et Il m’a tout donné. Maintenant, les mains vides, grandes ouvertes, Il attend tout du Père en qui Il s’abandonne et en qui Il se confie.
Alors que tout semble perdu, il me suffit, à moi aussi, de me tourner vers le Père, d’ouvrir les mains pour tout recevoir de Lui.
Pardon, Seigneur, pour mes raideurs
Pardon, Seigneur, pour ma susceptibilité
Pardon, Seigneur, tout simplement pour mes habitudes
JE VOUS SALUE MARIE pleine de grâce…
Nous T’adorons, ô Christ, et nous Te bénissons
Nous T’adorons, ô Christ, et nous Te bénissons parce que Tu as racheté le monde par ta Sainte Croix
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Onzième Station
Jésus est cloué à la Croix
Les Romains attachaient ou clouaient les condamnés à mort sur la croix. Pour Jésus, il fallait que tout soit terminé pour le soir, avant le commencement de la Pâque. Alors on choisit les clous pour que la mort soit plus rapide. Les quatre membres sont brutalement cloués. Les ennemis ricanent : « Le voilà donc, celui qui se disait Fils de Dieu ! ». Jésus murmure : « Père, pardonne-leur ! » Maintenant qu’il est attaché, il ne peut plus rien, sauf une chose : pardonner. Et ce pardon change tout.
Le Christ était écrasé sous la Croix. Maintenant il est cloué sur la Croix, déjà victorieux du péché et de la mort. Jésus répond à l’offense par l’offrande de sa vie.
Me voici placé devant l’invraisemblable pardon de Dieu. Jésus leur trouve même une excuse atténuante : « Ils ne savent pas ce qu’ils font ». Ce pardon est avant tout un acte de confiance. C’est Dieu qui me dit : « Je te fais confiance car je t’aime, je te pardonne et je te confie mon Evangile ». Et au-delà du don, il y a bien le pardon.
Pardon, Seigneur, pour mes manques d’amour
Pardon, Seigneur, pour mon rejet des autres
Pardon, Seigneur, tout simplement pour mes manques de confiance
NOTRE PERE qui es aux Cieux…
Nous T’adorons, ô Christ, et nous Te bénissons parce que Tu as racheté le monde par ta Sainte Croix
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Douzième Station
Jésus meurt sur la Croix
Les soldats arrivent à la fin de leur mission. Trois croix sont dressées, une pour le Christ et deux pour deux autres condamnés à mort. Les chefs du peuple peuvent s’éloigner : « Le gêneur est enfin éliminé ». Les indifférents peuvent passer devant ce Calvaire sans y prêter attention. Marie, sa Mère, demeure au pied de la Croix, présence douloureuse, présence silencieuse.
Le Christ élevé sur la Croix dit sa dernière parole : « Tout est accompli ». En mourant, il livre son Esprit. Il donne ce qui Le faisait vivre : l’Esprit Saint qui L’unit au Père, l’Esprit qui pardonne, l’Esprit qui sanctifie.
Cette croix de douleur est devenue pour moi la Croix glorieuse. Elle m’invite à aller au-delà des apparences. Par l’eau qui coule du côté transpercé du Christ, l’eau de mon baptême, je suis lavé, purifié et je renais à une vie nouvelle. Par le sang qui coule du cœur transpercé par la lance, je suis nourri du Corps et du Sang du Christ. Par le don de l’Esprit, je suis fait fils avec le Fils. Cela est accompli une fois pour toutes. Beauté de la filiation divine.
Pardon, Seigneur, pour mettre en doute Ta Volonté
Pardon, Seigneur, pour mon manque de compréhension
Pardon, Seigneur, tout simplement pour mes trahisons
JE VOUS SALUE MARIE pleine de grâce…
Nous T’adorons, ô Christ, et nous Te bénissons parce que Tu as racheté le monde par ta Sainte Croix
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Treizième Station
Jésus est descendu de la Croix
La foule s’est éloignée, c’est le moment du silence et du recueillement. Marie est là. Elle avait reçu de l’ange Gabriel la promesse d’un enfant béni. A nouveau, elle ouvre les mains, mais c’est pour recevoir le cadavre de son fils. Il y a aussi quelques amis restés fidèles : Joseph d’Arimathie, le notable juif, loyal et courageux ; Nicodème, le pharisien chercheur de Dieu ; Marie-Madeleine, la pécheresse pardonnée et aimante ; Jean, le disciple bien-aimé présent jusqu’à la fin. Ce petit groupe de cinq personnes constitue les seuls fidèles du soir du Vendredi Saint, le groupe des croyants, la première petite Eglise ; chacun à sa place, chacun avec sa mission.
Cette Eglise qu’il faut construire et bâtir, jour après jour, elle est formée de femmes et d’hommes comme toi et moi. Moi aussi, j’ai ma place à tenir. Cette Eglise est la mienne. J’en suis l’une des pierres et Dieu compte sur moi, malgré mes faiblesses et mes péchés.
Pardon, Seigneur, pour mes manques de disponibilité
Pardon, Seigneur, pour mes petites préoccupations personnelles quand d’autres m’attendent
Pardon, Seigneur, tout simplement pour mes refus d’annoncer clairement l’Evangile
NOTRE PERE qui es aux Cieux…
Nous T’adorons, ô Christ, et nous Te bénissons parce que Tu as racheté le monde par ta Sainte Croix
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Quatorzième Station
Jésus est mis au tombeau
Les corps des suppliciés devaient obligatoirement être enterrés avant le coucher du soleil, avant que commence la fête de la Pâque. Alors en hâte, Joseph et Nicodème procèdent à l’ensevelissement dans un tombeau proche du Calvaire. Marie-Madeleine est effondrée, Marie, la mère de Jésus garde les paroles et les promesses de son Fils dans son cœur. Elle entre dans le grand silence de ce samedi, jour de l’attente, jour de confiance. Lorsque tout paraît fini, l’espérance dans les promesses de Jésus demeure.
C’est fini. Cette heure où tout semble perdu est celle de la Foi.
Seigneur, caché dans ce monde plus profondément encore que dans le sépulcre, Toi que nos péchés crucifient, Toi que nous avons enseveli dans nos cœurs, brise en nous cette pierre que nous avons scellée sur Toi, notre pauvre foi Te le demande.
Pardon, Seigneur, pour mes violences, mes révoltes, mes haines
Pardon, Seigneur, pour mes silences, mes indifférences, mes injustices
Pardon, Seigneur, tout simplement pour mes manques d’espérance
JE VOUS SALUE MARIE pleine de grâce…
Nous T’adorons, ô Christ, et nous Te bénissons parce que Tu as racheté le monde par ta Sainte Croix
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Conclusion
Voilà. Nous T’avons accompagné, Seigneur, en ces heures de douleur. Fais que nous gardions, dans notre cœur les bonnes résolutions que nous venons de prendre, dans le recueillement, pour que, dans la nuit qui vient, nous restions des veilleurs.
Alors, seulement alors, le jour de Pâques, nous pourrons annoncer ta Résurrection. Elle se fera dans le silence de notre liberté intérieure et nous procurera Paix et Joie.