Tondo en classe de Troisième
Après avoir visionné un extrait (4’30) du film Interstellar, de Christopher Nolan, en langue anglaise, les élèves de Troisième avaient à produire un tondo : ICI.
Qu’est-ce qu’un tondo (tondi au pluriel) ? C’est un tableau de forme circulaire, abondamment utilisé à la Renaissance italienne pour les « desco da parto », ces plateaux d’accouchée offerts à la mère pour son premier-né (« primogenito »). De grands peintres les ont illustrés, sur les deux faces, en usant des sujets mythologiques, symboliques, religieux ou profanes. En Europe, les plus grands maîtres s’y sont illustrés, depuis Jean Maluel (1400) et les peintres de la Renaissance italienne, flamande et hollandaise. A partir de 1900, de nombreux peintres ont été attirés par le tondo en tant que forme idéale et un défi formel à relever en s’adaptant à ses particularités. Certains y ont trouvé le renouveau de leur art et la forme idéale de leur expression.
La première phase du projet a été de comprendre le lien entre les images, le son, les dialogues, les mouvements de caméra. Une étape pendant laquelle les élèves devaient prendre des notes afin de répondre à l’incitation suivante : « Vous réaliserez un résumé visuel de l’extrait en prenant en compte le format imposé (tondo) afin de composer une image narrative complexe retraçant l’ambiance du film, la palette chromatique et le sujet ».
Les deux seules contraintes imposées furent donc le format et l’utilisation judicieuse de matières et matériaux pour former le cadre du tondo.
Un sujet qui a permis de comprendre les différentes notions : le format tondo, la technique du All over, la notion d’espace fini et non fini en art, la luminosité.
Les artistes étudiés en classe du cadre de la culture artistique ont aidé à la compréhension de ces notions et pour certains élèves ont été une source d’inspiration. La Madone du Magnificat (Madonna del Magnificat en italien) tableau en tondo de Sandro Botticelli, datant de 1481, peint pour la famille Médicis et conservé à la galerie des Offices de Florence ; La Grande Vague de Kanagawa, célèbre estampe japonaise d’Hokusai, publiée en 1830 ou en 1831. Gravure sur bois. Musée national de Tokyo ; Feux centraux, encre et acrylique sur papier marouflé sur toile (diam. 95 cm), Pierre Alechinsky, 2008.
De productions lumineuses et pertinentes que vous pouvez retrouver sur la galerie virtuelle de la page Instagram : artsjp2 : https://www.instagram.com/artsjp2/?hl=fr
« Il n’y a pas de création artistique sans éducation artistique », citation de Catherine Tasca en conclusion ;)…
Nathalie LAFON-BILLARD, professeur d’arts plastiques et de culture artistique