Un rêve qui se concrétise
Après avoir passé 4 années au sein de l’Institution – de la Seconde à la Terminale – j’ai obtenu mon baccalauréat S à Jean-Paul II, en 2017. Mon rêve d’enfant, qui ne m’a jamais lâché, était de devenir pilote de ligne. Accéder à cette profession de passion n’est cependant pas si simple et il s’agit de choisir la bonne voie.
En France, il y a deux voies royales pour ceux qui veulent être pilotes le plus rapidement possible. La première est la formation de l’ENAC (Ecole Nationale de l’Aviation Civile), la seconde est le programme de formation des Cadets d’Air France, lorsque que cette dernière est ouverte et qui est conditionnée aux uniques besoins de futurs pilotes de la compagnie. Néanmoins, l’accès à l’une ou l’autre de ces formations est très élitiste et le nombre d’amissibles est très faible par rapport au nombre de postulants. Pour l’ENAC, les chances sont presque nulles pour ceux qui ne seront pas de brillants élèves en Prépa Maths-Physique. Pour les Cadets d’Air France, l’accès est possible à partir de deux années d’études scientifiques, mais il faudra avoir des qualité personnelles et psychologiques qui font la différence, ainsi qu’un niveau d’anglais excellent (minimum 850 points au Toeic).
L’autre solution, moins élitiste, qui permet d’accéder rapidement à une licence de pilote est de se tourner vers une école privée. Ces écoles sont accessibles juste après un Bac. Cependant, le coût peut être dissuasif, puisque qu’il est de l’ordre de 100 000 € (voire plus) pour deux années de formation.
D’autres points ont également une grande importance. Le premier est d’être conscient que le recrutement de pilotes est soumis aux aléas économiques et ce dernier est particulièrement oscillant (nous sommes, entre 2019 et 2020, avec la crise Covid, passés d’une pénurie de pilotes à un surplus). Le second, est que le moindre problème physique peut, à tout moment, entraîner une inaptitude à piloter. Alors, lorsque l’on ne peut plus voler, que peut-on faire avec une simple licence de pilote… La réponse est : pas grand-chose en rapport avec l’aviation.
Pour ma part, ayant bien conscience des points évoqués ci-dessus et étant pendant ma période lycéenne un élève moyen de section scientifique, j’ai choisi un autre chemin…
J’ai tout d’abord passé des concours pendant mon année de Terminale, dans le but d’obtenir une école d’ingénieur spécialisée en aéronautique qui propose deux ans de classes préparatoires intégrées. Après avoir écumé quelques salons étudiants, je visais principalement l’IPSA – Ecole d’Ingénieurs Aéronautique et Spatiale, qui avait pour avantage d’avoir un partenariat avec l’école d’aviation Aéropyrenées. Malheureusement, après le concours, à peu de places près, je n’ai pas eu accès à cette école. En revanche, j’ai été admis à l’ESME Sudria – Ecole d’ingénieurs généralistes. J’ai effectué mon premier semestre après Bac dans cette école. Ce qui est bon à savoir, c’est que de nombreuses écoles d’ingénieurs, avec préparation intégrée, proposent en milieu d’année des concours d’admissions parallèles destinés à ceux qui pensent s’être trompés dans leur orientation. J’ai donc passé ce concours parallèle et obtenu mon admission à l’IPSA en cycle préparatoire accélérée. Mon second semestre s’est exécuté au sein de l’école de mon premier choix. Ainsi, je n’ai pas perdu de temps, ni eu besoin de redoubler une année de classe préparatoire.
Aujourd’hui, je suis en fin de 4ème année de l’IPSA avec une spécialisation en « Énergétique et Propulsion ». En parallèle, depuis le début de cette année, je suis également en double formation élève pilote de ligne au sein d’Aéropyrenées.
En septembre 2022, je devrai être diplômé Ingénieur Aéronautique et avoir d’autre part validé la partie théorique de ma licence de pilote. Il me restera une 6ème année à faire chez Aéropyrénées pour obtenir la partie pratique de la Licence de Pilote Commercial CPL, la qualification de vol aux instruments sur multimoteurs IR-ME et le stage de travail en équipage MCC.
Il ne me reste plus qu’à espérer que le trafic aérien aura repris fin 2023 pour pouvoir voler. Mais, le cas échéant, le fait d’avoir un diplôme d’ingénieur sécurise mon parcours et si je ne peux pas voler, je pense que je trouverai certainement une opportunité pour travailler au sol au plus près des avions.
À ce stade de ma vie d’étudiant, je ne peux que vous conseiller de persévérer dans vos choix d’avenir professionnel. D’avoir confiance en vos professeurs et en la Direction de Jean-Paul II qui sauront au mieux vous préparer pour votre futur dans les études supérieures.
Mais également d’échanger avec le plus de personnes possibles, de vous rendre sur des salons professionnels et étudiants. Plus que jamais, d’avoir une vision à 360° des formations, des métiers et de leur environnement qui vous permettront d’accéder à un plan B acceptable si les situations économiques ou sanitaires jouent des tours. Il faut également choisir la bonne formation, celle qui sera adaptée à votre niveau réel, qui même si elle prend plus de temps, vous permettra d’atteindre votre objectif.
Alexandre Castel, 22 ans
Etudiant en 4ème année d’école Ingénieur Aéronautique et Spatiale.
Terminale S4 (2017)