Un siècle en « ismes »…
Les musées sont de nouveau ouverts ; c’est donc avec une joie sans réserve que nous explorerons tout au long de l’année le Musée des Beaux-Arts de Rouen.
Depuis la pandémie, les élèves ont été privés de cette confrontation essentielle aux œuvres d’art, à leur matérialité, à leur scénographie. Il est incontournable, pour ceux qui suivent l’option Histoire des Arts, de pouvoir accéder au rapprochement visuel de celles-ci.
Pour les élèves de Première et de Terminale, jeudi 14 octobre fut donc la découverte du XIXe siècle, un siècle en « isme » : Académisme, Romantisme, Impressionnisme, Naturalisme…
Un autoportrait d’Adèle Romanée qui a permis, qui plus est, de rentrer dans le programme de Terminale ; un tableau de Guillaume Frédéric Ronmy, Henri IV faisant entrer des vivres dans le Paris assiégé de 1818, amenant la discussion sur l’image de propagande ; un tableau de Camille Pissaro, Le Pont Boieldieu à Rouen, soleil couchant, temps brumeux (1896) pour lequel il décrit le tableau dans une lettre à son fils en date du 26 février : « Un motif de pont de fer par un temps mouillé, avec tout un grand trafic de voitures, piétons, travailleurs sur les quais, bateaux, fumée, brume dans les lointains, très vivant et très mouvementé » ; et pour finir sur un tableau de Rosa Bonheur, peintre et sculptrice française, spécialisée dans la représentation animalière. À partir de 1980, des biographes l’associent aux débuts du féminisme, en raison de la vie très libre qu’elle a menée.
« Tout artiste est précieux car il apaise le monde humain et enrichit le cœur » disait Sôseki Natsume dans Oreiller d’herbe ou Le Voyage poétique (1887).
Nathalie LAFON-BILLARD, Professeur d’arts plastiques et de culture artistique en charge de l’histoire des arts