Je suis très heureux d’être étudiant à Saint Geneviève, un lieu d’exigence et de progrès, dans un esprit de grande camaraderie et de bienveillance. Cher ami de Jean Paul II, je te partage donc une relecture de mes premiers mois de classe préparatoire.

Depuis 4 mois déjà, je suis arrivé à Sainte Geneviève. Déjà 4 mois, car le temps passe si vite ! Le temps pour un préparationnaire est précieux, c’est de l’or. La quantité de connaissances à apprendre est sans commune mesure avec la terminale, parfois je me suis senti submergé. L’emploi du temps est plein : les cours intenses, le travail personnel, les colles (exercices au tableau devant un prof), les DS… De plus, il est impossible de terminer son travail ; on pourrait toujours en faire plus. Le but est d’en faire un maximum, si possible plus que les autres car on se prépare à un concours.

Décrit ainsi, la prépa ça fait peur ! Intégrer une grande prépa telle que Ginette m’a aussi fait peur. Au moment de passer le portail le jour de la rentrée, j’étais impressionné et saisi par le doute : serai-je capable de surmonter un tel défi ? Serai-je à la hauteur par rapport aux autres élèves ? Vais-je réussir à suivre le rythme ?

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Et pourtant…

Pourtant je suis tellement heureux de vivre ce que je vis actuellement, et je souhaite que chacun soit aussi épanoui dans ses études supérieures. Alors voici quelques raisons qui expliquent ce qui me plaît dans cet établissement.

Ginette est un établissement très bienveillant où l’on pratique du sport, où l’on peut se ressourcer spirituellement et vivre de beaux moments de foi entre jeunes, où l’on profite du parrainage des deuxième année et du travail en trinôme.

A Ginette, on est très bien accompagné, notamment sur le plan scolaire où on nous transmet des conseils méthodologiques efficaces. On nous encourage aussi à avoir des moments de détente, certes plus rares qu’au lycée, mais qu’il faut savoir apprécier. C’est grâce à ces moments qu’on se motive à travailler encore plus. A Ginette, les activités sociales sont aussi privilégiées : en se rendant utile auprès des autres, on vit pleinement notre devise « Servir ».

J’apprécie beaucoup la vie en internat. Je ne l’avais jamais expérimentée auparavant même si le scoutisme m’avait préparé à cette vie avec les autres. Cette vie fraternelle est très porteuse : nous travaillons ensemble, nous mangeons ensemble, nous dormons en un même lieu, nous partageons chants et traditions… On se soutient ENSEMBLE. L’esprit de classe est très fort, il faut le cultiver. C’est grâce à cette cohésion de classe et à cette entraide permanente que la classe progresse, sans laisser un élève seul dans la difficulté. Je reconnais que pour tous, il y a des moments difficiles. Le nier serait mentir. Mais dans ces épreuves, on n’est JAMAIS seul.

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La prépa est un chemin très riche. Certes, elle ouvre aux concours des écoles d’ingénieurs (ou d’autres spécialités), mais elle ouvre aussi à la connaissance de soi. On se découvre autrement : on découvre ses forces, ses faiblesses, ce qui nous motive, on fait fructifier ses capacités… On doit constamment être « pied au plancher » sur la pédale d’accélérateur. Le rythme est bien plus intense qu’au lycée, mais on découvre qu’on est capable de le tenir.

En prépa, on progresse, on dépasse ses limites, on apprend à mieux se connaître. Quelle chance !

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 Cher ami élève de Jean-Paul II, aujourd’hui, après 4 mois passés à Ginette, malgré le travail colossal parfois ingrat, je ne regrette absolument pas d’avoir choisi cette voie. C’est pourquoi j’ai quelques conseils à te donner :

Mon premier conseil est bien évidemment de travailler régulièrement au lycée. Ce conseil peut paraître évident donc inutile. Cependant, tout le travail accompli au lycée te servira dans les études supérieures. 

• Mon deuxième conseil est de choisir ce que tu aimes. Je ne dis pas de négliger les matières que tu n’aimes pas, bien au contraire. Toutes les matières sont importantes. Je veux dire t’orienter vers ce qui te plait. Avoir un cap qui t’attire te motivera à travailler. Mon prof de maths nous répète ceci : « Quand tu fais des exercices et que tu n’y arrives pas, pense à ton rêve, et dis-toi que c’est en partie grâce à cet exercice que tu intègreras telle école qui te permettra par la suite d’accomplir ton rêve. » Et pour nous convaincre, il nous donne un exemple qui n’a rien à voir, au premier abord, avec nos études. Il nous dit : « Si ton rêve c’est de faire de l’humanitaire en Afrique, alors c’est en t’acharnant sur cet exercice qui te pose des difficultés que tu feras plus tard de l’humanitaire en Afrique ». Alors, l’exercice devient un peu plus accessible, grâce au mental.

Mon dernier conseil est sans doute le plus important et va dans la continuité du second : le plus important, au-delà d’intégrer une école prestigieuse, c’est d’être HEUREUX. Alors tu auras tout gagné, ce sera pour toi la plus belle victoire. C’est pourquoi, le plus grand secret selon moi, c’est qu’il faut oser, croire en soi et donner le meilleur de soi-même.

Clément LANGLET, ancien élève de l’Institution

NB. Conférence de Ginette à l’Institution, ce soir, à 20h.