Pour la première fois, nous avons eu un temps d’échange en visio entre les élèves de Terminale de la Sainte Famille de Jounieh et ceux de la prépa Sciences Po de Jean-Paul II, tous réunis en amphi pour l’occasion.

Nous étions heureux de découvrir ces visages souriants et attentifs et après une courte présentation, l’échange s’est installé de part et d’autre de ces écrans, qui nous séparent… et nous relient !

Comparaison tout d’abord des cursus ; les élèves libanais passent en effet un double baccalauréat, libanais et aussi français en candidat libre. La particularité consiste donc à harmoniser les enseignements de façon à pouvoir répondre à cette double exigence. En revanche le système des enseignements de spécialité est le même pour tous mais reste source de questionnement concernant la pertinence des choix à effectuer dans la perspective des études supérieures. Très vite les questions ont commencé à fuser passant sans trop de transition des élections présidentielles en France aux enjeux climatiques, de la musique écoutée par les uns et les autres aux projets après le baccalauréat. En filigrane et avec beaucoup de pudeur les obstacles dus à une crise économique à laquelle vient s’ajouter la crise sanitaire ont été dits. Ouverture des classes seulement 4 jours par semaine et pas pour tous, problèmes nombreux avec un seul objectif, réussir le bac.

Nous retiendrons que nos amis libanais apprécient la variété française, d’Aznavour à Slimane… , qu’ils seraient heureux de venir étudier en France mais qu’ils ont à cœur de mettre ensuite leurs talents au profit de la reconstruction du Liban. Dans tous les cas un échange amical avec la France serait le bienvenu, plébiscité de part et d’autre. En dépit d’un petit manque de fluidité dû à l’interaction de nombreux paramètres techniques sans doute, nous avons pu admirer la vitalité de tous ces jeunes, leur enthousiasme, leur humour et leur maturité. Tout cela est source d’espoir pour l’avenir malgré les embûches qui jalonnent la route…

A très bientôt pour des projets plus aboutis si cela devient possible.

Geneviève GOUJON, Directrice Adjointe chargée du Post-Bac