Un stage… du tonnerre !
Mon stage de Première sur le Porte Hélicoptères Amphibie « Tonnerre »
L’institution Jean Paul II nous offre la possibilité d’effectuer un stage en entreprise durant l’année de Première, au mois de novembre. J’ai donc décidé d’effectuer celui-ci au sein de la marine nationale, sur le Porte Hélicoptères Amphibie « Tonnerre », durant la semaine du 9 au 12 novembre 2021.
Durant ce stage, j’ai pu aborder, en pleine immersion, plusieurs métiers de la marine nationale, du manœuvrier au pilote d’hélicoptère. Je me suis fréquemment rendu à la passerelle navigation, le lieu à partir duquel le bâtiment est dirigé. J’ai donc beaucoup pu parler avec des marins chargés de la navigation du bâtiment. Comme des navigateurs timoniers. Ces marins sont ceux qui tiennent l’historique de la route du bateau via les cartes et les GPS. J’ai pu, à l’issu d’exercices de vols, rencontrer des pilotes et des personnels navigants du 4e RHFS (Régiment d’Hélicoptères des Forces Spéciales). En effet, trois aéronefs ont apponté pour la première fois mardi, dont un cougar, une gazelle et un tigre. J’ai d’ailleurs rencontré un aide navigant du Cougar qui m’a permis de monter à bord de ce dernier ainsi que du Tigre.
J’ai aussi sympathisé avec des « chiens jaunes », surnom donné aux personnes chargées, sur un porte aéronef, de la mise en place des hélicoptères ou des avions sur la piste d’envol ou dans le hangar. Grâce à eux, j’ai pu accéder au pont d’envol du PHA Tonnerre, à l’occasion de vols de TAG (Touch And Go), durant lesquels les aéronefs appontent et redécollent immédiatement après
L’hélicoptère COUGAR AS 532 est un bimoteur de transport tactique tous temps. Il mesure 18,70 mètres de long, 4,92 mètres de haut et ses rotors mesurent 15,60 mètres de diamètres. La GAZELLE est un hélicoptère de liaison/reconnaissance, d’appui -protection, de lutte anti-char et de lutte anti-aérienne. Le TIGRE est un hélicoptère de reconnaissance et d’attaque (HRA) bimoteur. Il est utilisé pour des missions de reconnaissance, d’attaque, de destruction, d’interception, d’escorte ou de recueil, de jour comme de nuit, en faisant valoir sa grande souplesse d’emploi. Il mesure 15,83 mètres de longueur, 4,33 mètres de hauteur et 1,10 mètres de largeur.
J’ai rencontré des commandos marine, un membre de l’ESNO et le second, membre des commandos Hubert. Ils ont pu m’éclairer sur leur métier exceptionnel, tout en restant modestes. Chaque force armée possède des forces spéciales, c’est-à-dire des soldats surentrainés ayant des missions divergentes. Les commandos marines ont des missions comme la libération d’otages, l’évacuation de ressortissants, le recueil de renseignements poussés ainsi que d’assaut à la mer, appui et destruction à distance, reconnaissance et action sous-marine.
Comprenant sept unités opérationnelles d’environ 90 hommes (les commandos Jaubert, de Montfort, de Penfentenyo, Trépel, Hubert, Kieffer, et le commando Ponchardier. Ces soldats sont l’élite des marins français comprenant un effectif total d’environ 650 hommes.
J’ai pu assister dans la soirée à des exercices commandos dans le « radier » (salle amphibie de 885 m2 pouvant s’immerger afin de faire rentrer des flottilles de débarquement ou bien des bateaux de tailles assez réduites). Ces exercices consistaient à s’entrainer à partir en toute discrétion, de nuit, depuis le radier, en FUTURA (petites embarcations gonflables pour les commandos marines, qui peuvent être larguées par aéronefs).
En conclusion, ce stage m’a été très bénéfique, dans la mesure où je souhaite rentrer dans la marine nationale, depuis quelques années maintenant. J’ai pu me mettre en situation presque réelle sur un bâtiment et comprendre son fonctionnement et l’organisation des officiers et des marins qui composent son équipage. Rencontrer des marins passionnés par leur métier, dans leur activité quotidienne, m’a permis de me forger un avis concret sur le métier que je veux exercer plus tard. J’ai découvert la diversité des taches spécifiques qu’accomplissent les marins en mer ainsi que leur rigueur. Tous les métiers me permettent d’avoir une multitude de choix pour ma future spécialité. Tous les marins que j’ai pu rencontrer ont été très disponibles pour répondre à mes questions, je les en remercie encore.
Antoine NOËL