22 Oct

Héros et héroïnes antiques

Les élèves de l’option Histoire des Arts en classe de Seconde ont assisté à une visite commentée, au Musée des Beaux-arts de Rouen, sur les « Héros et Héroïnes antiques ». Qu’est-ce qu’un héros, une héroïne ? Comment sont-ils représentés dans la peinture, en sculpture ? Quels sont, parfois, les messages cachés derrière un tableau comme par exemple  celui de Nicolas Poussin et sa «  Vénus montrant ses armes à Enée », qui s’inspire ici de L’Énéide de Virgile.

La seconde œuvre étudiée fut Hercule terrassant l’hydre de Lerne, une sculpture de Pierre Puget, qui avait disparu depuis près de cent ans, quand un paysan en retrouva les morceaux à demi enterrés dans un champ proche du Château de La Londe (Seine-Maritime) détruit en 1793. Dans le climat intellectuel de l’époque, où s’élabore l’art louis-quatorzien, Hercule représente la vertu par excellence : la chaire de l’église de Sainte-Foy la Neuve, en 1660, repose, elle aussi, sur les épaules d’un Hercule écrasant l’hydre. À l’entrée du château du Vaudreuil, la Cérès couronnant Janus gardait avec lui la demeure : leur association signifiait que le héros qui triomphe du mal reçoit les bienfaits de la paix. Enfin, Hercule, héros solaire, qui concentre en lui les vertus, est une image classique du roi qu’un émule de Fouquet ne pouvait ignorer…

Nous ne pouvions pas partir du Musée sans évoquer la figure de Jeanne d’Arc et nous rendre dans la salle qui lui est consacrée à travers des peintures et des sculptures montrant sa vie, son supplice en abordant des formes de représentations singulières en fonction des époques de création.

Et, pour terminer, une citation laissée à l’appréciation des élèves : « Il n’y a pas deux arts, il n’y en a qu’un : c’est celui qui a pour fondement le beau éternel et naturel. Ceux qui cherchent ailleurs se trompent, et de la manière la plus fatale » disait Ingres.

Nathalie LAFON-BILLARD, Professeur d’Arts plastiques en charge de l’Histoire des Arts