Il était une fois un stylo, élégant et luisant, qui m’avait été offert en cadeau par M. Eude , Directeur de l’Institution Jean-Paul II lors de mon départ à la retraite… Ce stylo, symbole de nombreuses années de travail acharné, portait en lui les rêves et les ambitions de toute une carrière. Mais ce jour-là, il ne savait pas que son voyage ne faisait que commencer.

Un beau matin de janvier 2025, chargé dans ma valise avec quelques autres, ce stylo parcouru plus de 13 000 kilomètres pour soutenir  une organisation humanitaire « Enfants Lao les Rizières de l’Espoir ». Celle-ci basée en Seine-Maritime œuvre au Laos, un pays magnifique mais souvent oublié, où la pauvreté sévit dans de nombreux villages reculés. Loin des lumières des grandes villes, le Laos est un pays où le quotidien de millions de personnes est marqué par des défis immenses. Les infrastructures y sont rares, et beaucoup de villages n’ont même pas accès à l’eau potable.                         

Dans ce lieu, l’éducation était un luxe que peu pouvaient se permettre. Les enfants, souvent privés de matériel scolaire de base, rêvaient d’apprendre, mais les conditions étaient difficiles. Pas de bureaux bien rangés, pas de tableaux blancs flambant neufs. Seulement une salle de classe rudimentaire, où les rires des enfants se mêlaient aux cris des oiseaux et au murmure du vent.

C’est ici que le stylo trouva sa nouvelle vocation. Accompagné des nombreuses fournitures scolaires collectées en France par les bénévoles, il devint l’outil de l’espoir, celui qui permettrait aux enfants d’exprimer leurs pensées et leurs rêves sur le papier. Chaque fois qu’il glissait sur une feuille, il racontait une histoire de résilience, de détermination et de courage. Il était devenu le pont entre leur réalité difficile et un avenir que les enfants aspiraient à construire.

Le stylo observa avec émotion comment, jour après jour, les enfants apprenaient à écrire, à lire, à dessiner. Ils dessinaient des images de leur village, de leurs familles. Dans ces dessins, on pouvait voir leur désir de s’élever au-dessus des défis, de surmonter la pauvreté qui les entourait.

Au fil du temps, le stylo se transforma en un symbole d’espoir, non seulement pour les enfants du village, mais aussi pour les bénévoles qui venaient les aider. Ensemble, ils rêvaient d’un avenir meilleur, où chaque enfant aurait la chance d’apprendre et de grandir dans un environnement sain et sûr.

Ainsi, le voyage d’un simple stylo, offert avec tant d’affection, se révéla être une aventure extraordinaire, pleine de sens et de promesses. Dans ce coin reculé du monde, il avait trouvé sa véritable mission : celle de donner vie aux mots, aux rêves et aux aspirations de ceux qui, malgré la pauvreté, continuaient de croire en un avenir meilleur.

Ce stylo, symbole de mon parcours professionnel et de mes souvenirs, est devenu un lien entre mon  passé à l’Institution et l’avenir des enfants de cette école. Les photos prisent au Laos avec mon portable seront de merveilleux souvenirs. 

Ce  voyage, tant attendu, et mon engagement envers ce village et ses habitants sont une  expérience formidable. J’ai pu m’imprégner des coutumes, vivre avec les villageois et rencontrer un peuple dont  le sourire est souvent considéré comme un symbole de leur culture pacifique et de leur mode de vie décontracté. En tant que visiteurs nous avons tout le temps été accueillis avec un sourire, ce qui contribue à l’atmosphère conviviale du pays.

Il est fascinant de penser que chaque fois qu’un enfant met un stylo sur du papier, il ne dessine pas seulement des mots ou des images, mais aussi des espoirs, des aspirations et des rêves. Que ce soit des livres, des fournitures scolaires, des produits d’hygiène, chaque contribution peut nourrir la curiosité et l’éducation de ces enfants. La participation de l’association « Enfants Lao les Rizières de l’Espoir » et de ses bénévoles a non seulement apporté un peu de joie, mais il a aussi semé une graine d’inspiration, rappelant à chacun d’entre nous que nous avons le pouvoir de faire la différence, peu importe la taille de notre action. En partageant notre histoire et nos ressources, nous participons à une chaîne de solidarité qui peut transcender les frontières et transformer des vies.

Elisabeth LEFEBVRE, ancienne salariée

Vous pouvez suivre et soutenir l’association via

Enfants Lao, les Rizières de l’Espoir |  HelloAsso

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