Chaque petit instant de vie
Mon train-train quotidien commence à être loin maintenant. Déjà quatre semaines où chaque nouveau jour est vraisemblablement le même que le dernier. Les jours défilent sans une once de différence. Souvent, je pense, quand l’ennui pointe le bout de son nez, à la fin de ces longues journées, à la liberté que l’on va retrouver. En ce moment de confinement, j’ai pris conscience que chaque petit instant de vie était grand. Que des circonstances banales sont en réalité primordiales. C’est dans ces moments-là, que l’on prend conscience qu’un simple sourire, un simple bonjour, un simple contact nous ravit. Ces jours me permettent d’effectuer un travail d’introspection, de réfléchir éperdument, à voir les arbres fleurir et sentir la chaleur du soleil taper sur les fenêtres.
J’espère que cet événement ne m’éveillera pas seulement, qu’il touchera autrui. Nous combattons ensemble face à un ennemi invisible et c’est peut-être ce qui est le plus difficile à supporter. Néanmoins, je ne suis pas confrontée directement à celui-ci, je ne suis pas au front de cette guerre. Mon seul combat est de rester chez moi tandis que du personnel risque sa vie pour en sauver d’autres. Il ne faut pas perdre le rythme. Il ne faut pas se dérégler. Personnellement, mes journées sont rythmées par le travail, l’élaboration de nouveaux plats, de nouveaux desserts, de films et d’appels…
Elina Leguedois, étudiante en BTS1 PI