C’est enfin le grand jour. Il s’est fait attendre et le suspense a duré jusqu’au bout quant à la faisabilité ou non de cette cérémonie, quant au lieu et à l’heure.

En ce samedi 3 juin, à 10h30 dans la chapelle de l’Institution, les enfants de l’école ont pu enfin recevoir le sacrement du baptême et, ou communier pour la première fois de leur vie.

Compte tenu de la crise sanitaire, chaque enfant n’a pu être accompagné que de sept personnes de son entourage.

Le Père Poirson a célébré l’eucharistie. Il a su interpeller les fidèles présents et plus particulièrement les enfants. Les masques, les gestes barrières sont là pour la sécurité de chacun mais ne peuvent mettre à mal la relation, la présence à l’autre. C’est l’occasion d’être plus attentif et savoir se regarder « les yeux dans les yeux ». Derrière certains masques ont pouvaient lire la joie.

Les enfants ont mis beaucoup de cœur pour participer à l’eucharistie.

Le baptême fut un moment émouvant et c’est avec conviction que les enfants ont exprimé leur foi.

Recevoir Jésus dans le pain consacré fut un temps incontestable de grâces.

Personnellement, je garderai plus particulièrement dans mon cœur et mon esprit la première communion de Clément. Pour la première fois de sa vie, cet enfant « mangeait » un aliment solide.

Le corps du Christ devenait alors vraiment nourriture, pain de Vie.

Depuis plus d’un an, chaque jeudi ces enfants avaient l’habitude de venir à la Sainte Messe, célébrée dans la chapelle de l’Institution.

Le 8 octobre, lors de l’eucharistie hebdomadaire, ils ont pu s’approcher et communier.

Venir à la messe le jeudi c’est « perdre » un peu de temps sur la récréation, moment précieux pour les enfants. Ils se sont promis de continuer de venir à la Messe, non pas tous les jeudis, mais deux jeudis par mois !

Que d’incertitudes et de craintes avant cette célébration : un problème résolu et un autre surgissait, mais au final tout fut grâces et donnait toute sa dimension à cette réflexion : « Priez comme si vous ne pouviez rien, agissez comme si vous pouviez tout ».

Sœur Chantal GREFFINE, Directrice de l’École