M. François Hottin, commissaire divisionnaire en poste au Ministère de l’Intérieur, est venu ce mercredi à la rencontre de nos étudiants de Sciences Po afin de leur parler des « Enjeux de la coopération de sécurité dans un monde fragile ».

Des enseignants et aussi des membres de l’équipe de direction s’étaient également glissés dans l’auditoire… Quelle chance pour tous de pouvoir bénéficier de ce partage de connaissances et d’expériences multiples. M. Hottin en effet, avant de rejoindre notre capitale, avait été en poste à Tripoli, Pékin, Islamabad…

Après nous avoir dessiné le panorama géopolitique actuel, montrant que les équilibres sont perpétuellement modifiés et que des réorganisations s’opèrent sur fond de changement climatique, M. Hottin a mis l’accent sur le lien entre assistance humanitaire, aide à la reconstruction et sécurité.

La sécurité est première, en effet car s’il n’y a pas de sécurité, il n’y a pas de stabilité et donc pas de développement possible. Par ailleurs, même si l’armée est amenée à intervenir, le rétablissement de la paix appartient aux autorités civiles.

L’enjeu est important, il y a tout à gagner dans des actions de coopération unilatérales ou multilatérales qui visent à empêcher le mal de gagner. Il s’agit d’un fonctionnement à plusieurs niveaux : coopération opérationnelle, technique ou encore institutionnelle qui dans tous les cas nécessite confiance et respect mutuel. Ce sont ces liens de confiance qui permettront de garantir un avenir plus serein. Le but de de cette coopération peut être résumé ainsi : servir et protéger.

La coopération de sécurité a bien entendu des limites. Il ne peut y avoir d’actes extra-judiciaires et elle doit se faire dans le respect des droits humains. Dans tous les cas des comptes sont demandés, il doit y avoir respect des valeurs et abolition de tout acte violent ou dégradant. Lorsque ça n’est pas possible il faut alors savoir se retirer.

Un immense merci à vous, M. Hottin, pour cet éclairage passionnant.

Geneviève GOUJON, Directrice adjointe en charge du Post-Bac