Hommage à Philippe Lecoeur
Triste mais heureux.
Ce 3 mars, j’étais triste mais heureux. Triste d’avoir perdu un ami. Un ami de l’Institution ; ancien élève, il lui était si fidèle, et il lui délivrait des suggestions avisées et écoutées, tout particulièrement comme administrateur de la S.A. Join-Lambert. Un ami de l’Évangile ; il lui était si dévoué, et il nous a aidés en Pastorale jusqu’au bout, jusqu’au bout du possible. Un ami des Jeunes, qui voyaient en lui un « grand-père » bienveillant et exigeant, aux remarques ciselées et aux conseils ajustés ; à ce titre, il était parrain de la promo des Bacheliers 2016. Comme on taille un rosier, chaque parole était promesse d’une fleur : l’espérance.
Et j’ajoute : un ami personnel. En effet, je n’oublierai pas les paroles affectueuses et encourageantes que Philippe LECŒUR m’a adressées lorsque j’ai reçu la mission de diriger l’Institution. De sa voix si particulière, incisive et affutée, lorsqu’il était alors permis de douter d’un avenir plus serein, il m’a dit plusieurs fois : « Vous allez y arriver » ; et d’ajouter, comme en confidence : « C’est certain ! ». Recherchant en toutes choses la paix et la sagesse, faisant le bien, alliant l’exigence et la bienveillance… Quel exemple !
Triste donc, mais heureux.
Heureux de cette Messe de funérailles, avant-hier, qui lui ressemblait tant. Malgré la foule, tout s’est déroulé en délicatesse ; l’émotion s’effaça devant la pudeur et la simplicité, à l’image du cercueil posé à même le sol – manifestation de l’humilité dans tous les sens du mot ; les paroles prononcées et la bénédiction ont concrétisé la beauté d’une vie donnée, d’un amour partagé, d’une foi vécue.
Heureux aussi d’imaginer Philippe accueilli par Notre-Dame, qu’il a tant priée à Lourdes et à laquelle il a confié tant de misères et de malades. Heureux de savoir qu’il est aujourd’hui heureux d’être près de Dieu, près de Celui qu’il a tant cherché, trouvé et aimé, à travers ceux qu’il a servis. Heureux enfin de voir une famille entourant, avec affection et douceur, l’épouse qu’il chérissait et sur lesquelles – épouse et famille – il veillera avec le plus grand soin. Et à mon tour d’ajouter : « Oui, c’est certain ! »
À son épouse, ses enfants et petits-enfants, au nom de l’Institution comme en mon nom propre, nos sincères condoléances et notre proximité émue.
À Dieu, cher Docteur, cher Philippe, cher Ami.
Jean-Dominique EUDE, Directeur