Des perspectives jusqu’alors méconnues
Pour être nombreuses, volumineuses et le plus souvent talentueuses, nos histoires de la Seconde Guerre mondiale ont toutefois en commun d’être résolument occidentales et, en cela, univoques. Les historiens britanniques (Keegan, Kershaw, Beevor) tiennent le haut du pavé éditorial, mais c’est de Londres qu’ils envisagent le conflit. Les historiens allemands et français leur emboîtent résolument le pas.
Presque quatre-vingts ans après la fin des combats, il est temps de regarder ces événements qui ont façonné le monde d’aujourd’hui en changeant de point de vue. Australie, Maroc, Suisse, Canada francophone… autant de parties prenantes, parfois à leur corps défendant, au conflit, dont on ignore le rôle et l’implication dans la guerre.
Que signifie la neutralité de la république d’Irlande face au Royaume-Uni ? Le Vatican a-t-il réellement fait preuve de complaisance envers l’Allemagne nazie, comme on l’a souvent lu ? Que s’est-il vraiment passé à Mers el-Kébir ? Pourquoi la Russie reste-t-elle obsédée par la « grande guerre patriotique » ?
En tentant de répondre à toutes ces questions, et à bien d’autres, en nous offrant des prismes inédits sur un sujet supposé connu et rebattu, le nouvel opus de Claude Quétel, auquel a collaboré Benoît Rondeau, Professeur à l’Institution, renouvelle notre regard et ouvre des perspectives jusqu’alors méconnues.
La Seconde Guerre mondiale vue d’ailleurs, sous la direction de Claude Quétel, éd. Buchet-Chastel, 2022, ISBN 2283034272