Avons-nous raison d’être optimistes ?
Il est 14h ce jeudi 7 novembre 2024 et la Salle de Conférences s’enfle du bruit des étudiants qui entrent, attendus par les six intervenants venus débattre avec eux d’un sujet bien actuel et tout autant préoccupant : le marché immobilier. Futurs professionnels de l’Immobilier, en première, deuxième ou troisième année de formation, les étudiants du Pôle sup s’installent face à cette table occupée par les intervenants qui ont très chaleureusement répondu à l’invitation.
En prenant appui sur la spécificité de leur métier et sur la période 2022-2025, ils avaient à préparer une réponse à la question suivante : marché immobilier, avons-nous raison d’être optimistes ?
Chacun leur tour, les invités ont proposé une réponse illustrée d’exemples précis et de chiffres récents. Banquière, investisseur, promoteur, agent immobilier, bailleur social, chargée de projet à la Métropole, toutes et tous se sont retrouvés sur une même idée : oui, il faut rester optimiste ! Oui à la lucidité, oui au discernement et aux opportunités mais non au fatalisme, à la morosité généralisée et au défaitisme stérile.
Les raisons d’espérer ? On les trouve dans les mots eux-mêmes et les invités nous ont rappelé quelques étymons. En effet, le mot « crise » en grec est construit sur le verbe « krinein » qui renvoie au jugement, au fait de décider. En chinois, le mot « crise » se construit avec deux idéogrammes : le premier « wei » signifie « le danger » quand le second, « ji » peut se traduire par « opportunité ». Ainsi, quelle que soit la langue, le mot « crise » renvoie à la capacité à prendre des décisions, à faire des choix, à saisir des opportunités et ce, sans exclure la notion de risque.
On peut donc en déduire que l’instant est décisif pour les jeunes professionnels qui découvrent le terrain car accepter la crise c’est relever un défi, c’est envisager un avenir différent. Le présent peut être anxiogène mais vu ainsi, le futur devient stimulant. Un grand merci aux six intervenants qui ont su, chacun à leur manière, insuffler un peu d’optimisme et donner envie aux étudiants d’avancer et d’oser regarder droit devant eux. Les portes de la Salle de Conférences ont pu se refermer sur un silence chargé d’espoir.
Karine FERRARO MASURE, Directrice adjointe en charge de JP2Sup