Dans le cadre du programme création artistique et pratiques culturelles, de 1939 à nos jours, « Scénographier l’art », les élèves de Première et de Terminale se sont rendus au Musée des Beaux-Arts de Rouen, afin d’assister à une visite guidée en compagnie de M. Olivier Clément, guide conférencier.

Notre visite a tout naturellement commencé par le jardin aux sculptures.  On y apprend que le Musée fut entièrement  réaménagé  par Andrée Putman, au début des années  1990 ; c’est à ce moment que nous rentrions dans le vif du sujet : « Scénographier l’art ».

La scénographie apparaît aujourd’hui comme un concept incontournable, puisque l’art ne se présente guère à son public, désormais, que « scénographié ».  Comment  répondre à ce vaste sujet ? C’est à travers des œuvres contemporaines, une anamorphose de Vasari, installée dans l’aile nord et l’aile sud du Musée, une installation de Morellet intitulée « Morellet défigurant Delacroix », une œuvre entre l’art cinétique, minimalisme et art conceptuel, où  l’artiste sollicite la perception visuelle et cognitive du spectateur,  que les élèves ont pu comprendre en partie cette idée complexe de scénographie.  

Pour les  « puristes », prise de notes avec bloc et stylo, pour les « futuristes »*, prise de notes sur le téléphone portable… Comme nous l’a fait remarquer Olivier Clément, « il faut vivre avec son temps… ».

* Le Futurisme, né en Italie en 1909, se caractérise par une recherche de l’expression picturale du mouvement. S’inscrivant dans le prolongement du cubisme, on y voit parfois une certaine géométrisation des formes qui s’y apparente. Le mouvement est principalement fondé sur la fascination des machines, de la vitesse, et sur la décomposition du mouvement et sa représentation.

Nathalie Lafon-Billard, Professeur d’Arts plastiques en charge de l’Histoire des Arts