Le Chanoine Gustave GAILLARDON 5ème Supérieur de 1906 à 1925
Gustave Gaillardon naquit en 1864 dans une famille solidement chrétienne d’Yvetot. Se sentant appelé au Sacerdoce, il fit ses études au petit séminaire du Mont-aux-Malades et fut ordonné prêtre en 1888. Dès son ordination, il fut envoyé à Join-Lambert comme professeur de la classe de Septième et gravit les classes jusqu’à la Troisième; il fut désigné comme Supérieur en 1906, lorsque M. Lecoeur fut promu évêque de Saint-Flour.
Mgr Lecoeur le nomma, dès son arrivée à Saint-Flour, chanoine honoraire de la cathédrale de cette ville, honneur qui ne lui fut accordé à Rouen qu’en 1911.
On évoquera les dons musicaux de M. Gaillardon ; il composa de la musique religieuse, en particulier l’harmonie de certains cantiques du recueil Prières et Cantiques naguère en usage à Join-Lambert. Les discrètes initiales G.G. y signalent ses compositions.
Il mourut le 17 décembre 1925. L’attaque dont il fut l’objet lors d’une visite de l’archevêque de Rouen, Mgr de La Villerabel, frappa particulièrement toute l’Institution, ainsi que le relate l’Annuaire :
« Pendant que les élèves écoutent avec une respectueuse attention la réponse aux compliments en prose et en vers composés par M. le Supérieur, on voit ce dernier quitter la salle. L’inquiétude cesse quand quelques minutes après il vient reprendre sa place. Lui-même donne le signaldes applaudissements au moment où Monseigneur, son allocution terminée, annonce aux élèves un jour de congé. Il s’apprête à reconduire Sa Grandeur, à ce moment sa barrette lui échappe des mains ; il veut la ramasser, se penche et tente en vain de se relever ; il s’affaisse dans les bras de ses professeurs qui l’emportent dans sa chambre. Monseigneur envoie son chauffeur chercher le docteur Cauchois ; quelques instants après ce dernier est auprès du malade. Il le trouve sans parole, l’ausculte et conclut à une congestion cérébrale. Il meurt le jeudi 17 décembre à 11 heures du soir. »