Trouver sa voie : Arte 19h50
A travers une série documentaire, la chaîne Arte se penche, de façon très vivante et instructive, sur des professions méconnues. C’est l’occasion de s’intéresser, à une époque de l’année où de nombreux jeunes s’interrogent sur leur avenir, sur les métiers prisés par les enfants et sur l’étape des choix d’orientation.
Du lundi au jeudi, « Arte découverte », 19h50
Trois questions à Sophie Bordet, qui a coécrit avec Nadine Mouchet Plus tard, je serai… : 100 métiers à découvrir pour les enfants qui ont des rêves plein la tête (Milan, 2007)
Comment est née l’idée de cet ouvrage ?
Nous sommes parties de l’idée que nous avions souvent des images fausses ou toutes faites sur certains métiers. Pour battre en brèche ces représentations, des hommes et des femmes présentent leur profession sur une double page, de façon très concrète, en dévoilant ce qui les passionne sans esquiver les difficultés rencontrées. Nous retrouvons des métiers classiques, comme pompier ou infirmier, mais montrées sous un jour moins convenu. Ces métiers familiers côtoient d’autres plus insolites, comme cartographe, cascadeur, metteur en scène pour le cirque ou créateurs de voyages d’aventure.
Les enfants sont-ils toujours attirés par les mêmes métiers ?
Nos échanges avec les élèves du primaire montrent que ce sont toujours un peu les mêmes professions qui reviennent. Ce qui est assez nouveau, ce sont les métiers liés à l’environnement, les jeunes étant très sensibilisés à ces questions. Lorsque nous avons fait des présentations dans les collèges, beaucoup d’élèves percevaient de nombreux métiers comme inaccessibles. Pour démonter cette idée, notre ouvrage comporte une rubrique « Mon parcours » qui montre comment chacun a été amené à faire ce métier, un chemin parfois sinueux et semé d’embûches…
Car certaines désillusions peuvent être douloureuses…
Avec la crise, les adultes sont naturellement enclins à tenir un discours sécuritaire, et il s’agit d’une attitude raisonnable. Il est important de mettre en garde ses enfants. Par exemple, dans le cas de la musique classique, la passion ne suffit pas, elle doit être accompagnée d’un don et de beaucoup de travail. Mais il est nécessaire aussi de tenir un discours positif et encourageant. Beaucoup de parcours professionnels prouvent d’ailleurs que l’on finit par revenir aux aspirations de sa jeunesse, comme tel financier devenu archéologue. Nos passions sont aussi un gage de réussite. Rappelons qu’un premier choix n’engage pas une vie, on peut avoir une première étape professionnelle utile, qui permet de mieux se connaître et d’affiner ses choix. C’est d’autant plus vrai de nos jours où une carrière n’est plus un long fleuve tranquille.
Source : Famille Chrétienne n°1600 du 12 au 18 juin 2010, p. 51
Nous vous rappelons aussi deux sites sur le sujet :