Notre Père…
Comment est-il possible de changer la traduction de la prière la plus récitée par les croyants chrétiens ? Comment changer la prière que Jésus nous a lui-même laissée ? Comment changer la prière que nous disons et méditons depuis toujours ? Car oui, la prière du Notre Père est commune à tous les catholiques, mais aussi aux protestants et aux orthodoxes, et ce dans tous les pays francophones. Oui, dans les évangiles de Matthieu et Luc – Mat. 6 9-13 ; Lc 11,2,4 – Jésus nous donne, mot pour mot, la façon de nous adresser à Dieu. Et oui, depuis que le Christ l’a transmise aux apôtres, cette prière est dite de génération en génération.
Nous ne prions la version de la traduction française actuelle que depuis 1966. Mais surtout, nos évêques n’ont certainement pas changé les propos du Christ. C’est au contraire dans le but d’éliminer toute incompréhension potentielle que la sixième demande a été modifiée. Ainsi donc, nous ne dirons plus « Ne nous soumets pas à la tentation » mais « Ne nous laisse pas entrer en tentation ». Si la tentation peut avoir un effet pédagogique lorsque nous la vainquons, il reste que Dieu n’est pas un tentateur. Par contre, nous Lui demandons de nous aider à ne pas succomber à la tentation, qui ne vient pas de Dieu, mais qui existe bel et bien. En Lui-même, Dieu ne nous tente pas, mais Il permet la tentation par souci de notre liberté, et c’est très différent. Il nous a créés responsables, mais nous invite toujours à la sanctification, à la participation au Bien. Donc, quand nous prions le « Notre Père », nous Lui demandons la grâce de nous aider à toujours nous tourner vers Lui.
Pour tous les chrétiens francophones, le changement de traduction aura officiellement lieu aujourd’hui, Premier Dimanche de l’Avent et premier jour de la nouvelle année liturgique.
Tous les élèves ont reçu ou vont recevoir une catéchèse sur ce changement de traduction.
Ségolène GALLAND, Animatrice de la Pastorale du Collège
NB. Vous pourrez lire le dossier de presse de la Conférence des Evêques de France, en cliquant ICI.
Vous pouvez aussi consulter le site du Diocèse de Rouen, en cliquant ICI.