Les Premières S à l’Historial
Inscrits en section Scientifique, les élèves de Première S préparent aussi les Epreuves Anticipées du Bac… de Français. Après avoir étudié des textes du XVIII° siècle et en particulier Le Mariage de Figaro, les voilà mobilisés sur un tout autre centre d’intérêt : Jeanne d’Arc, notre héroïne nationale. C’est que notre institution est sise à Rouen ; il nous faut connaître celle qui fut brûlée vive place du Vieux-Marché, savoir ce que les historiens en disent et découvrir ce que l’on a fait de Jeanne au fil des grands événements de l’Histoire.
Le jeudi 21 décembre au matin, les Premières S3 et S4 et six enseignants ont donc visité l’Historial, rue St Romain. Nous étions répartis en trois groupes de 25 pour profiter à plein de ce moment, lequel avait été préparé par un cours d’histoire de Mme Paumier, au sein du lycée. Partis du lycée sous une petite pluie fine, nous étions néanmoins plutôt guillerets, car ce soir-là c’était les vacances tant attendues ! (Il est vrai que nous en avons tous bien besoin.) La visite s’est faite en deux temps : d’abord la visite « classique » des différentes salles avec animation audio-visuelle. Puis nous avons été pris en charge par des guides conférencières qui ont commenté la « mythothèque », mot que vous ne trouverez pas dans les dictionnaires, mais qui désigne la collection des « représentations » que l’on a créées de Jeanne dans les objets du quotidien, les affiches (parfois de propagande), les manuels scolaires, les films, les images, les publicités, etc.
En janvier, les élèves seront donc prêts à lire des poèmes de Charles Péguy et Paul Claudel, les discours d’André Malraux et Robert Badinter, une pièce de théâtre de Jean Anouilh : L’Alouette. Ils pourront aussi mieux apprécier les tableaux qui représentent « la Pucelle ». Ils verront des extraits des meilleurs films qui lui sont consacrés, en particulier ceux de Dreyer et Robert Bresson. Et ils pourront mieux comprendre les quelques mots de cette citation inscrits sur l’église Ste Jeanne d’Arc à Rouen :
« Ô Jeanne sans sépulcre et sans portrait, toi qui savais que le tombeau des héros est le cœur des vivants […] à tout ce pour quoi la France fut aimée, tu as donné ton visage inconnu. »
Marie-Agnès DESCHAMPS, Professeur